La République démocratique du Congo a enregistré un nombre important de fistules obstétricales, soit 5591 cas en 2023. Trois provinces se partagent cette charge, à savoir : le Nord-Kivu (3.008 cas), le Haut-Lomami (302 cas) et le Kasaï Central (294 cas). De ce stock, seuls 176 cas de fistules urogénitales post-viol diagnostiqués qui ont été traités.
Au total 5.591 cas de fistule obstétricale ont été notifiés en 2023 en République démocratique du Congo.
Ces chiffres ont été donnés par le ministère de la Santé publique, Hygiène et Prévention au moment du lancement des activités de la journée internationale de la fistule obstétricale (JIFO), à Kinshasa.
« 5.591 cas ont été notifiés en RDC en 2023 et rapportés dans le DHIS2 ‘’outil de collecte des données statistiques sur les patients’’ pour l’ensemble de cas des fistules sur 36.445 accouchées présentant des complications Post-partum », a indiqué Josué Désiré Bapitani, chef de service au ministère de la Santé publique.
A en croire ce chef de service du ministère de la Santé, les provinces du Nord-Kivu (3.008 cas), Haut-Lomami (302 cas) et le Kasaï Central (294 cas) viennent en tête de peloton. Sur ce total, seuls 176 cas de fistules urogénitales post-viol diagnostiqués ont été traités.
M. Bapitami a souligné que le thème retenu cette année, « Rompre le cycle : prévenir la fistule obstétricale dans le monde » est un interpellateur, dans la mesure où il se pose encore un sérieux problème de prise en charge à cause de la survenue de plusieurs pathologies qui n’ont pas été traitées.
Cette situation, a-t-il ajouté, est favorisée d’une part, par une faible couverture en soins obstétricaux-néonatals d’urgence, et d’autre part, par une faible utilisation des services pour des raisons socioéconomiques et culturelles, y compris le mariage précoce d’adolescentes, les violences sexuelles ainsi que des pratiques traditionnelles nocives comme les mutilations génitales féminines.
En réponse à ce fléau, le ministère de la Santé publique a doté le pays, à travers le Programme national de la santé de la reproduction (PNSR), de la Stratégie nationale d’élimination de la fistule obstétricale.
Il a aussi mis en place le Comité national de pilotage pour l’élimination de la fistule obstétricale en vue de coordonner d’une manière efficiente les interventions et intervenants impliqués dans cette lutte.
Fistule obstétricale, quid ?
La Journée internationale pour l’élimination de cette pathologie est consécutive à la résolution « A/RES/67/147 » de l’Assemblée générale des Nations unies, afin d’intensifier considérablement les mesures visant à éradiquer ce fléau dont l’apparition est directement liée à l’une des principales causes de mortalité maternelle, à un travail difficile et prolongé lors de l’accouchement et en absence de soins obstétricaux adéquats.
Pour rappel, la fistule obstétricale est l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Il s’agit d’une perforation entre le vagin et la vessie et/ou le rectum, due à un travail prolongé ou obstrué sans accès à un traitement médical rapide et de qualité.
Infos27