Mis récemment en place à l’issue des élections municipales de décembre 2023, les conseils communaux de la ville de Kenge, chef-lieu de la province du Kwango sont dans la tourmente. Ces structures de gouvernance locale peinent à fonctionner par manque notamment d’infrastructures et de frais de fonctionnement.
Par manque d’infrastructures devant abriter les bureaux des conseils communaux dans la ville de Kenge, les conseils sont dans la rue.
On note par exemple que le conseil communal de Manunga squatte la salle de réunion de la maison communale pour ses plénières. En cas d’activité de grande importance, les élus se cotisent pour louer la sonorisation et une salle devant abriter leurs assises.
Les documents de travail sont gardés à la résidence du secrétaire rapporteur ou du président, a confié à Actualité.cd, un conseiller communal.
« Nous n’avons trouvé aucune infrastructure. Nous nous débrouillons. Nous nous cotisons, parfois 25. 000, ou 30. 000 Fc pour prendre en location une salle de fêtes, louer des chaises, ou la sonorisation. Ça dépend de l’envergure de l’activité. Ça nous met en mal. Ça pose un problème d’archivage des documents. Notre administration est gardée par les honorables conseillers rapporteurs, soit par l’honorable président qui se promène avec le cachet, les documents », a commenté Stéphane Munzenza, conseiller communal de Manunga.
Depuis quatre mois, l’État congolais ne verse aucun sou pour le fonctionnement de ces institutions de gouvernance locale. Les frais d’installation, de fonctionnement et les émoluments ne sont pas payés, a-t-il précisé par ailleurs.
« Nous n’avons rien reçu depuis le début, de la part de l’État congolais. Aucun rond, aucune motivation comme certains le disent. Nous nous débrouillons pour qu’on tienne des plénières », a-t-il conclu.
La situation est la même pour les conseils des communes de Masikita, Mavula, de Laurent-Désiré Kabila et de la commune du 5 Mai.
Infos27