Le conflit entre Charles Dia Oken-A-Mbel et Lusanga Ngiele, deux figures historiques de l’UDPS, prend une nouvelle tournure alors que des accusations de corruption et de manipulation agitent le parti. Au cœur de cette querelle, des divergences profondes sur la gestion du parti et la loyauté envers la direction actuelle. Oken-A-Mbel, doyen des fondateurs survivants, riposte fermement aux attaques de Lusanga, appelant à la cohésion face aux enjeux majeurs auxquels la RDC est confrontée.
Le conflit entre Charles Dia Oken-A-Mbel et Lusanga Ngiele, deux membres fondateurs de l’UDPS et signataires du célèbre groupe des 13 parlementaires de 1982, prend des proportions de plus en plus médiatisées. Depuis sa rencontre avec le Secrétaire Général de l’UDPS, le député national Augustin Kabuya, le mardi 1er octobre 2024, Charles Dia Oken-A-Mbel se trouve au centre d’une violente campagne de dénigrement orchestrée par Lusanga Ngiele, qui s’est rapproché des frondeurs au sein du parti. Ces derniers l’accusent faussement d’avoir été corrompu lors de cet entretien afin de soutenir Kabuya.
Face à ces attaques infondées, Charles Dia Oken-A-Mbel n’est pas resté silencieux. Il a réagi fermement en dénonçant publiquement les manœuvres de Lusanga Ngiele, qu’il accuse de vouloir ternir non seulement son image personnelle, mais aussi celle de l’UDPS.
Lors d’un entretien avec la presse, Charles Dia Oken-A-Mbel a déclaré qu’il ne pouvait se permettre d’aller à l’encontre des décisions du Président de la République, Chef de l’État, qui a placé Augustin Kabuya à la tête du parti. Il a souligné qu’aucun des membres du groupe des 13 parlementaires, malgré des décennies de lutte politique acharnée, n’avait réussi à faire accéder l’UDPS au pouvoir. C’est grâce à l’intelligence et à la vision politique de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, un digne héritier des fondateurs, que l’UDPS a atteint les sommets du pouvoir. Oken-A-Mbel déplore donc l’attitude de ceux qui, au lieu de soutenir le Président, s’acharnent à semer la discorde au sein du parti, créant des divisions inutiles alors que des défis colossaux, tels que les conflits dans l’Est du pays et les tensions internationales liées aux ressources naturelles, nécessitent une cohésion politique.
Dans cette perspective, Oken-A-Mbel a lancé un appel à Lusanga Ngiele, l’exhortant à cesser de propager des informations erronées et à ne pas utiliser son nom dans des actes de désinformation. Il a également tenu à clarifier une chose importante : Lusanga Ngiele ne représente en aucun cas l’ensemble des fondateurs de l’UDPS et n’a jamais reçu mandat pour parler en leur nom. Ses actions n’engagent que lui-même et ne sauraient refléter la position collective des membres fondateurs. Charles Dia Oken-A-Mbel a dénoncé la tentative de Ngiele d’impliquer les autres fondateurs et fondatrices en utilisant des signatures frauduleuses et des méthodes d’intimidation, un acte qu’il rejette catégoriquement en tant que doyen des survivants de ce groupe historique.
En réponse aux accusations de corruption portées contre lui, Oken-A-Mbel a réaffirmé qu’il est parfaitement légitime, en tant que fondateur de l’UDPS, de consulter le Secrétaire Général du parti pour discuter du fonctionnement interne. Il a insisté sur le fait que cette démarche ne nécessitait en aucun cas un quelconque acte de corruption, mettant au passage en lumière l’absurdité des accusations formulées à son encontre. « Je ne peux être accusé de corruption simplement parce que j’ai refusé de signer un procès-verbal mensonger en septembre dernier », a-t-il déclaré avec fermeté.
Charles Dia Oken-A-Mbel n’a pas manqué de rappeler un autre épisode impliquant Lusanga Ngiele. En novembre 2022, ce dernier avait envoyé une lettre à l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, pour réclamer les arriérés des 13 parlementaires, vivants et décédés, sous prétexte qu’il avait reçu un mandat de tout le groupe. Cependant, Ngiele avait délibérément retiré certains noms, dont celui de Charles Dia Oken-A-Mbel lui-même, de la répartition des fonds, tout en ajoutant frauduleusement les noms de personnes qui ne faisaient pas partie des 13 parlementaires historiques. Cet acte de manipulation flagrante a suscité l’indignation de Dia Oken-A-Mbel, qui a exigé des explications sur la destination des fonds ainsi que des comptes détaillés sur cette affaire.
Pour conclure, Charles Dia Oken-A-Mbel a appelé Lusanga Ngiele à cesser ses agissements perturbateurs et à respecter les principes qui régissent le parti. Il a également dénoncé l’arrogance de Ngiele, qui a prétendu pouvoir retirer le statut de fondateur à ceux qui ne signeraient pas ses documents sans fondement. « Qu’il nous explique quel article des statuts de l’UDPS lui donne ce pouvoir de décider du sort des fondateurs », a-t-il lancé pour clore sa déclaration.
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