La mission d’itinérance à Kisangani du chef de l’État, Félix Tshisekedi, transcende un simple déplacement administratif. Elle s’inscrit dans une dynamique de mémoire, de réparation et de réconciliation, illustrant la volonté du président de confronter les cicatrices du passé tout en jetant les bases d’un avenir pacifique et inclusif. C’est dans cette optique qu’il a inauguré ses activités, le jeudi 24 octobre, par une émouvante cérémonie en hommage aux victimes du génocide. Dans le cadre de l’initiative “Genocost” (génocide pour des gains économiques), il a déposé une couronne de fleurs au site mémoriel du cimetière de la guerre de six jours, rendant hommage aux souffrances endurées par les populations locales. Cet acte symbolique a été enrichi par une rencontre touchante avec des survivants, mettant en lumière l’importance de la reconnaissance des témoignages souvent oubliés. Parallèlement, Tshisekedi a remis une enveloppe d’indemnisation d’un montant significatif à l’Église catholique locale, témoignant ainsi de l’engagement fort de l’État en faveur des victimes et de leur réhabilitation.
Le deuxième jour de sa mission d’itinérance à Kisangani, le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a débuté ses activités par une cérémonie solennelle en hommage aux victimes du génocide, un événement tragique qui a profondément marqué la mémoire collective de la ville. Cette initiative, intitulée “Genocost”, vise à reconnaître et à commémorer les souffrances endurées par les populations, tout en mettant en lumière la nécessité de réparations économiques pour les victimes.
La cérémonie s’est déroulée au site mémoriel du cimetière de la guerre de six jours, un lieu chargé d’histoire et d’émotions. Le président Tshisekedi s’est recueilli un moment en mémoire des victimes, déposant une couronne de fleurs au pied de trois stèles qui symbolisent les différentes catégories de souffrances vécues par les habitants de Kisangani. Ces stèles rendent hommage aux victimes jetées dans la rivière Tshopo et dans le fleuve Congo, à celles enterrées vivantes dans des fosses communes, ainsi qu’à celles dont le sort demeure inconnu, étant portées disparues.
Cette cérémonie n’était pas seulement un acte symbolique, mais aussi un moment de rencontre humaine. Le président a eu l’opportunité de s’entretenir longuement avec Mme Otshudi, l’une des survivantes de ces atrocités, dont la famille entière a été décimée par les forces belligérantes. Ce dialogue a permis de rappeler l’importance de l’écoute et de la reconnaissance des témoignages des victimes, souvent oubliés dans les récits historiques.
Kevin Ngunga, Directeur général adjoint du Fonarev (Fonds National d’Assistance aux Victimes), a également pris la parole pour expliquer au Chef de l’État la signification du site mémoriel et ses diverses composantes. Il a souligné que cet endroit représente non seulement la mémoire des victimes, mais aussi un symbole d’espoir pour un avenir où de telles atrocités ne se reproduiront plus.
En accord avec ses engagements précédemment annoncés, le Président Tshisekedi s’est ensuite rendu au siège de Frivao, le Fonds spécial de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda. Là, il a remis symboliquement une enveloppe d’indemnisation d’un montant de 2 500 000 USD à l’Église catholique locale, qui fait partie des victimes des violences passées. Ce geste a été particulièrement apprécié par l’archevêque métropolitain Marcel Utenbi Tapa, qui a souligné l’importance de la réparation pour la guérison des blessures anciennes.
En plus de cette somme, le président a également remis une enveloppe de 2000 USD à chacune des trois victimes présentes. Cette opération, qui se poursuivra avec les responsables de Frivao, représente un pas significatif vers la reconnaissance des injustices subies et l’engagement de l’État à fournir une forme de réparation.
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