Face à la montée alarmante de la criminalité et du banditisme dans la ville de Lubumbashi et ses environs, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a réaffirmé sa détermination à restaurer la sécurité et l’autorité de l’État dans cette partie stratégique du Haut-Katanga. Lors de la 23ᵉ réunion ordinaire du Conseil des ministres, tenue le vendredi 22 novembre à la Cité de l’Union africaine, le chef de l’État a instruit une mobilisation accrue des institutions sécuritaires pour endiguer ce fléau.
Dans son compte rendu de la 23è réunion du Conseil des ministres, la ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine, Yolande Elebe, a rappelé les conclusions des échanges menés récemment par le Président Félix Tshisekedi avec les forces vives du Haut-Katanga. Ces consultations, impliquant des chefs coutumiers, des autorités locales, des services de sécurité et société civile, ont mis en lumière une recrudescence inquiétante des actes criminels, notamment les vols à main armée, les extorsions et les meurtres.
Ce phénomène, qualifié de priorité sécuritaire, avait déjà été signalé lors de la sixième réunion du Conseil des ministres, en juillet dernier. Depuis, la nécessité d’une réponse urgente et coordonnée n’a cessé de croître, la ville de Lubumbashi étant devenue le théâtre de violences qui mettent en péril le quotidien de ses habitants et le développement de la région.
Une stratégie multidimensionnelle
Conscient de l’urgence, le Président Félix Tshisekedi a chargé plusieurs institutions et personnalités clés de concevoir et de déployer une réponse rapide et efficace. Parmi elles, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, ainsi que ses homologues de la Défense et de la Justice, le gouverneur du Haut-Katanga, l’Agence nationale de renseignement (ANR), les services de renseignements militaires et la Police nationale congolaise (PNC).
Cette équipe, sous l’autorité directe du chef de l’État, devra mettre en œuvre une stratégie orientée sur : Des opérations sécuritaires ciblées pour démanteler les réseaux criminels actifs dans la région ; Des mesures répressives immédiates visant à dissuader et punir les auteurs d’actes criminels ; Le renforcement de l’autorité de l’État à travers une présence accumulée des forces de l’ordre et une coordination entre les différentes parties implique.
Un rapport conjoint sur les progrès réalisés devra être produit toutes les deux semaines, permettant ainsi une évaluation rigoureuse et une réadaptation des actions au fur et à mesure.
Une volonté présidentielle ferme
Cette mobilisation sans précédent témoigne de la volonté du Président Félix Tshisekedi d’assurer la sécurité des citoyens et de garantir un climat propice au développement économique et social.
Au-delà des instructions données aux institutions sécuritaires et judiciaires par le Président de la République, la question de la sécurité dans la Haut-Katanga requiert également une mobilisation générale des forces vives de la nation.
La société civile, en particulier, est invitée à renforcer son rôle d’alerte et de collaboration avec les services de sécurité dès lors que la vigilance citoyenne reste un levier essentiel pour détecter et prévenir les actes criminels.
Et suivant le compte-rendu de la ministre Yolande Elebe, les chefs coutumiers et les responsables religieux, quant à eux, devront également jouer un rôle clé dans la sensibilisation des communautés à rejeter toute complicité avec les malfaiteurs et à promouvoir les valeurs de civisme et de paix.
Dans la foulée, la dimension socio-économique de cette lutte est aussi prise en compte. Car, les foyers de banditisme naissent souvent dans un contexte de précarité, de chômage et de désœuvrement des jeunes. En réponse, le gouvernement prévoit d’intensifier les programmes d’emploi et d’autonomisation des jeunes dans le Haut-Katanga.
Parallèlement, des efforts sont envisagés pour moderniser les infrastructures sécuritaires dans la région. Il est prévu de doter les forces de l’ordre de moyens logistiques adaptés, d’améliorer leurs conditions de travail, et de renforcer la formation des agents de sécurité sur le terrain.
Infos27