Les briefings presse initiés par le ministère de la Communication et des Médias incarnent une révolution dans la gouvernance en République démocratique du Congo. Ce programme, vecteur de transparence et de redevabilité, redessine la relation entre le peuple et ses dirigeants tout en réaffirmant la souveraineté démocratique du pays. En brisant les schémas du « Congo bashing » et en mobilisant la communication comme un front stratégique, ces échanges se positionnent comme un pilier essentiel pour un Congo moderne et résilient.
Depuis leur mise en œuvre par le ministère de la Communication et des Médias, les briefings presse du gouvernement se sont imposés comme un outil révolutionnaire en République démocratique du Congo. Bien plus qu’une simple vitrine institutionnelle, ces rencontres régulières participent à refaçonner la perception du pays sur la scène nationale et internationale.
Dans une dynamique assumée de rupture avec le Congo bashing, ces échanges offrent au peuple congolais un accès direct à l’information et consacrent le principe fondamental de la redevabilité dans une démocratie.
Un cadre d’échange entre gouvernants et gouvernés
Dans une République où le souverain primaire détient le pouvoir suprême, il est impératif que ce dernier soit informé de la gestion des affaires publiques. C’est précisément cette logique qui sous-tend les briefings presse. En mettant en lumière les enjeux de la sécurité, de la défense nationale, de la diplomatie, de la politique, du social, de l’économie, etc., le gouvernement expose ses actions et stratégies aux interrogations méticuleuses des journalistes. Ces derniers, véritables relais des préoccupations populaires, s’assurent que les gestionnaires publics rendent compte de leur mandat et des décisions prises au nom du peuple.
Diffusés en direct sur la télévision nationale (RTNC), ces échanges sont devenus une tribune incontournable, où transparence et responsabilité se conjuguent pour instaurer une relation de confiance entre les institutions et les citoyens. Ils rappellent également aux membres du gouvernement et aux mandataires publics leur statut de serviteurs du peuple, tenus d’expliquer leurs choix et l’évolution des projets à chaque étape.
La communication : un front stratégique dans un contexte de guerre
Dans un contexte sécuritaire complexe marqué par une agression injuste contre la RDC, ces briefings jouent un rôle crucial. La guerre, à l’ère des technologies avancées, ne se limite plus aux champs de bataille. Elle se mène aussi sur le terrain de la communication, où la désinformation, la manipulation et la démoralisation peuvent servir les desseins de l’ennemi.
Les briefings presse permettent ainsi de contrer ces stratégies néfastes en offrant des informations claires et fiables, tout en mobilisant le peuple congolais autour des priorités nationales. Ils illustrent comment la communication, lorsqu’elle est maîtrisée et proactive, peut devenir un outil de résilience face aux défis sécuritaires.
Un cadre de vérité, loin des arrangements
Le récent rappel du gouverneur Joseph Moïse Kambulu à Kinshasa, après des propos controversés lors d’un briefing presse tenu à Kananga dans le Kasaï Central, le mardi 24 décembre 2024 à la Place de l’Indépendance, le jour de l’arrivée du chef de l’Etat dans cette partie du pays, a suscité des critiques visant ce programme. Pourtant, cet épisode illustre précisément la force de cet exercice : les briefings ne sont pas des cadres d’arrangements ou de discours préfabriqués. En déclarant initialement que « rien n’était fait » dans sa province en matière de développement, avant de revenir sur ses propos par la suite, le gouverneur du Kasaï Central a illustré que ces rencontres offrent aux dirigeants l’opportunité d’exprimer des vérités, même dérangeantes, tout en favorisant des débats constructifs.
Ainsi, les attaques infondées contre les briefings presse révèlent une volonté de certains acteurs de freiner les avancées démocratiques. Pourtant, loin d’être un outil de propagande, ce programme s’affirme comme un levier de modernisation de la gouvernance. Il ouvre un dialogue transparent entre le gouvernement et le peuple, renforce la redevabilité, et positionne la RDC comme un modèle de démocratie participative en Afrique. Un programme à préserver et à renforcer, car il est, sans conteste, l’un des moteurs de l’édification d’un Congo plus juste et plus responsable.
Pitshou Mulumba