La République démocratique du Congo (RDC) a enregistré, en 2024, une réduction significative de son taux d’inflation, passant de 20 % en juin à 11,7 % en décembre. Cette évolution constitue un indicateur clé du redressement économique amorcé par le pays. Une telle tendance reflète une coordination réussie entre politiques budgétaires et monétaires, soutenue par une gestion rigoureuse des finances publiques sous l’impulsion du Président Félix Tshisekedi.
De l’avis des experts en économie, la baisse de l’inflation découle avant tout de la discipline budgétaire instaurée, combinée à une politique monétaire proactive. La Banque centrale du Congo (BCC) a renforcé ses outils de contrôle, notamment à travers la régulation de la masse monétaire et une politique de taux d’intérêt orientée vers la stabilité des prix. En parallèle, le Gouvernement a rationalisé les dépenses publiques, limitant les dépenses non prioritaires et réduisant les avances directes au Trésor public. Les résultats sont tangibles. Le ratio des dépenses urgentes, souvent sources de déséquilibres budgétaires, a été réduit de 20 % à 11 % en l’espace de six mois. Cette rationalisation contribue à la maîtrise des déficits, tout en permettant de diriger les ressources vers des investissements structurants.
Stabilisation de la monnaie nationale
Une autre avancée notable est la stabilisation du Franc congolais (CDF). La dépréciation, qui s’élevait à 4,3 % en rythme semestriel, a été réduite à 0,8 %, traduisant une meilleure gestion des réserves de change et une moindre pression sur les marchés des devises. Cette stabilité réduit l’incertitude pour les investisseurs et les entreprises, tout en protégeant le pouvoir d’achat des ménages.
Impact sur le pouvoir d’achat et la confiance des agents économiques
La décélération de l’inflation a des effets immédiats sur le quotidien des citoyens. La stabilisation des prix des biens essentiels atténue l’érosion du pouvoir d’achat, offrant une meilleure prévisibilité pour les ménages et les entreprises. Cette situation encourage une reprise progressive de la consommation et de l’investissement privé, des moteurs essentiels pour la croissance économique.
En outre, la baisse de l’inflation renforce la crédibilité des autorités auprès des bailleurs de fonds internationaux et des partenaires bilatéraux. Ces résultats illustrent une gestion économique prudente, réduisant les risques de crise macroéconomique et ouvrant la voie à des emprunts à des taux plus compétitifs pour financer les projets d’infrastructure.
Préparation aux investissements structurants en 2025
Le redressement de l’économie place la RDC dans une position favorable pour intensifier ses investissements publics en 2025. Les secteurs stratégiques tels que les infrastructures routières, l’énergie et l’agriculture bénéficieraient de ces ressources accrues. Ces investissements sont cruciaux pour réduire les goulets d’étranglement structurels qui freinent la compétitivité et la diversification économique.
En consolidant ces bases, la RDC vise à inscrire son économie dans une trajectoire de transformation durable, capable de résister aux chocs externes tout en générant des opportunités d’emploi pour sa population.
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