Le Gouvernement de la République démocratique du Congo intensifie ses efforts pour éradiquer le phénomène des « Kulunas », ces bandes de jeunes délinquants qui terrorisent les populations dans les grandes agglomérations du pays. À Kinshasa, capitale où l’insécurité urbaine avait atteint des proportions inquiétantes, l’opération policière baptisée « Ndobo » continue de produire des résultats significatifs. Samedi 4 janvier, une deuxième vague de 57 bandits urbains a été transférée à la prison de haute sécurité d’Angenga, située dans la province du Sud-Oubangi, dans le nord-ouest du pays.
Ce transfert, effectué avec rigueur, s’inscrit dans le cadre d’une réponse gouvernementale ferme pour rétablir l’ordre et garantir la sécurité des citoyens. Le ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, qui a supervisé l’opération en compagnie de représentants du ministère de l’Intérieur et du commissaire provincial adjoint de la Police nationale congolaise à Kinshasa, Blaise Kilimbalimba, a réitéré l’engagement du Gouvernement à « mettre fin définitivement au phénomène Kuluna ».
Une justice dissuasive et un appel aux familles
S’exprimant devant les médias, Constant Mutamba a rappelé que la loi s’appliquera avec fermeté à tous ceux qui se livrent à des actes de banditisme. « Nous voulons envoyer un message clair : ceux qui choisissent de perturber la tranquillité publique devront en assumer les conséquences. Cette opération est un signal fort de notre détermination à protéger les citoyens et à maintenir l’ordre », a-t-il déclaré.
Le ministre a également lancé un appel solennel aux familles et aux parents. « J’exhorte les parents à sensibiliser leurs enfants pour qu’ils abandonnent ces comportements déviants. S’ils sont arrêtés, ils seront pris en charge par la justice, et cela implique des conséquences lourdes », a-t-il averti, insistant sur la responsabilité collective dans la lutte contre ce fléau.
Un impact tangible à Kinshasa
L’opération « Ndobo », lancée il y a plusieurs mois, montre des résultats palpables à Kinshasa. Les quartiers autrefois dominés par l’insécurité nocturne connaissent une accalmie notable, offrant un répit aux habitants. Ce succès est le fruit de la collaboration entre les forces de l’ordre, les autorités judiciaires et les communautés locales, déterminées à reconquérir leurs espaces publics.
Le transfert des « Kulunas » vers Angenga marque une étape importante. Cette prison de haute sécurité, éloignée des zones urbaines, a été choisie pour prévenir toute influence ou reprise d’activités criminelles par ces individus dans les grandes villes.
Bien que les progrès soient encourageants, le Gouvernement reste conscient que la lutte contre le banditisme urbain exige des efforts continus et concertés. En plus des mesures répressives, les autorités travaillent sur des programmes d’insertion et de réhabilitation pour offrir aux jeunes des alternatives viables à la délinquance.
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