Sous l’occupation de la coalition M23-RDF, le territoire de Masisi sombre dans un vandalisme institutionnel sans précédent. Bureaux administratifs saccagés, archives détruites : les terroristes effacent méthodiquement la mémoire collective et paralysent la gouvernance locale. Une stratégie de déstabilisation qui interpelle sur les atteintes à la souveraineté de la RDC et exige une réponse urgente de la communauté internationale.
Le territoire de Masisi, récemment tombé sous l’occupation de la coalition M23-RDF, est aujourd’hui le théâtre d’un véritable vandalisme institutionnel. Selon Télésphore Mitondeke, secrétaire rapporteur de la coordination territoriale de la société civile, les terroristes ont entrepris une destruction systématique des infrastructures administratives et des archives locales. « L’ennemi est en train de saccager et vandaliser tous les bureaux administratifs au niveau du chef-lieu du territoire de Masisi. Il sabote des documents et pille une partie importante de l’archivage de l’entité, on ne sait pour quelle raison », déplore-t-il.
Les actions du M23 ne se limitent pas à de simples destructions physiques. En détruisant des archives essentielles, ils effacent préférentiellement la mémoire collective d’une communauté. Ces documents, qui retraçaient des décennies de gouvernance et d’organisation territoriale, sont des symboles irremplaçables de la souveraineté congolaise.
Une stratégie de déstabilisation
Les actes du M23 s’inscrivent dans une stratégie plus large de sabotage visant à affaiblir les institutions congolaises dans les zones qu’ils occupent. En ciblant les infrastructures administratives, les rebelles cherchent à désorganiser les systèmes locaux de gouvernance et à semer le chaos.
« Détruire les bureaux administratifs, c’est détruire les fondations mêmes d’une entité territoriale. Ces actions mettent en péril la capacité de l’État congolais à servir ses citoyens », souligne un expert en gouvernance locale.
La perte des archives menace aussi de compliquer les efforts futurs pour rétablir l’ordre et reconstruire la région. Ces documents contenaient des informations vitales, allant des registres fonciers aux données sur les services publics. Leur destruction est une perte irréparable pour la population locale et l’administration centrale.
Un appel à la communauté internationale
Face à cette tragédie, la société civile de Masisi appelle la communauté internationale à condamner ces actes barbares et à exercer des pressions sur le Rwanda, accusée de soutenir activement le M23. « La destruction des infrastructures administratives à Masisi est une attaque directe contre la souveraineté de la RDC. Nous exhortons les partenaires internationaux à agir pour mettre fin à ce soutien au terrorisme », a déclaré un activiste local.
L’absence de sanctions significatives contre les agissements du M23 et leurs soutiens régionaux risque de perpétuer cette spirale de destruction.
Masisi pleure ses archives, mais la RDC doit répondre par des actions concrètes pour préserver sa souveraineté, reconstruire sa mémoire, et protéger ses citoyens des griffes des forces destructrices.
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