Face à la montée en flèche des violences des gangs urbains, communément appelés « Kuluna », les autorités congolaises déploient une riposte sans précédent pour restaurer la sécurité. Une stratégie en deux volets, alliant arrestations ciblées et justice exemplaire, témoigne de la détermination du gouvernement à éradiquer le phénomène des « Kuluna » et à protéger les habitants de la capitale. Les résultats, marqués par des condamnations fermes et une baisse significative des actes criminels, annoncent les prémices d’une paix retrouvée dans les rues de la capitale. Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, ont détaillé les actions en cours et les progrès réalisés lors d’un briefing spécial diffusé en direct à la télévision nationale, le lundi 6 janvier 2025.
Face à l’insécurité grandissante et aux violences des gangs urbains surnommés « Kuluna », Kinshasa se dote d’une stratégie implacable pour restaurer la paix dans ses rues. Lors d’un briefing spécial diffusé en direct à la télévision nationale, le lundi 6 janvier, Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, et Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, ont détaillé les actions en cours et les progrès réalisés.
Deux volets complémentaires : “Ndobo” et “Zéro Kuluna”
Le dispositif de lutte contre le banditisme urbain repose sur une opération en deux phases : l’opération “Ndobo”, pilotée par le ministère de l’Intérieur, vise à arrêter les individus impliqués dans des activités criminelles et à les transférer à la justice, et l’opération “Zéro Kuluna”, sous l’égide du ministère de la Justice, organise des procès rapides pour juger les suspects dans le respect des procédures légales.
Cette stratégie, pensée pour répondre à l’urgence sécuritaire, a permis l’organisation de plus de 11 audiences foraines. « Ces procès, basés sur la répression des infractions flagrantes, ont conduit à la condamnation de plus de 300 Kuluna. Cela montre l’engagement ferme des autorités pour sécuriser la ville », a affirmé Constant Mutamba.
Un cadre juridique renforcé pour dissuader et punir
Le ministre d’État a également rappelé l’importance de l’état de droit dans cette lutte : « Respecter les lois du pays, c’est appliquer les sanctions prévues par les codes pénal et militaire. » Il a clarifié que la peine de mort, bien que controversée, est inscrite dans la législation nationale et qu’un moratoire sur son exécution, instauré en 2000, avait été levé en 2024 pour renforcer la dissuasion.
Toutefois, la justice reste proportionnelle aux faits reprochés. Si certains Kuluna ont été condamnés à la peine capitale pour des crimes graves, d’autres ont écopé de peines allant de 2 à 20 ans de réclusion, selon leur niveau d’implication.
Des signaux positifs et une volonté de fermeté
Selon Constant Mutamba, les premiers résultats sont encourageants : « Il y a une diminution notable des cas de banditisme urbain à Kinshasa. » Cette amélioration reflète non seulement l’efficacité des mesures prises, mais aussi l’impact psychologique des audiences foraines, qui réaffirment la volonté des autorités de protéger les citoyens.
Pour souligner la gravité du phénomène, le ministre a cité l’exemple d’Haïti, où les gangs urbains ont paralysé le pays, allant jusqu’à interdire à un Premier ministre d’atterrir. « Nous ne pouvons pas permettre que cela se produise en RDC. La fermeté est de mise pour prévenir une escalade incontrôlable. »
Les autorités appellent également la population à collaborer avec les forces de l’ordre pour signaler les activités suspectes et dénoncer les complices. Le ministre Mutamba a insisté : « La lutte contre le banditisme urbain ne se gagnera qu’avec l’implication de tous. »
Les progrès réalisés démontrent que la stratégie adoptée par le gouvernement commence à porter ses fruits. Avec l’engagement des autorités et le soutien de la population, Kinshasa aspire à redevenir une ville où la sécurité de tous est une priorité absolue.
Les prochains mois seront cruciaux pour consolider ces acquis, notamment à travers le suivi des condamnations, l’intensification des opérations de terrain, et la sensibilisation des jeunes à des alternatives viables au banditisme. Une démarche qui s’inscrit dans la vision d’un État de droit fort, où règne la justice et la sécurité.
Infos27