Depuis le dimanche 5 janvier, des affrontements intenses opposent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux rebelles du M23 autour de Masisi, chef-lieu sous contrôle de ces derniers. Ces violences, concentrées sur des collines stratégiques de Muvunyi Shanga, ont déjà provoqué un exode massif de civils.
La région de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, est de nouveau au cœur d’intenses combats entre les FARDC et les rebelles du M23. Selon des sources locales, ces affrontements ont éclaté le dimanche 5 janvier et se sont intensifiés sur plusieurs collines du groupement Muvunyi Shanga, une zone à haute valeur stratégique située à la frontière des provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Des affrontements violents ont été rapportés à Bitaata, Rwangara, Kamatale, Musumba, et Ndumba, des positions cruciales pour le contrôle territorial. La société civile locale alerte sur l’ampleur des combats, qui ont non seulement renforcé l’instabilité dans la région mais aussi engendré un déplacement massif des populations déjà fragilisées par des années de conflit.
Une crise humanitaire en pleine expansion
Les habitants de Masisi et des environs fuient par milliers, abandonnant leurs maisons et leurs moyens de subsistance pour chercher refuge dans des zones supposées plus sûres. Des témoins sur place décrivent une situation dramatique, marquée par des familles dispersées. « Les camps de déplacés sont saturés, et beaucoup se retrouvent à errer dans la brousse sans aucune aide », déplore un acteur humanitaire basé à Goma.
Les FARDC qui ont repris l’initiative militaire face au M23 sur les collines de Muvunyi Shanga, entendent s’offrir une position idéale pour contrôler les flux humains et logistiques.
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