Dans une déclaration ferme, l’Union européenne a dénoncé l’occupation de Masisi par le groupe armé M23, une violation majeure des accords de cessez-le-feu du processus de Luanda. Pointant également la responsabilité du Rwanda, l’UE réitère son soutien à une solution pacifique et menace d’adopter de nouvelles sanctions contre les acteurs du conflit.
L’Union européenne (UE) a exprimé sa profonde inquiétude face à l’avancée du groupe armé M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration rendue publique lundi 6 janvier, elle qualifie l’occupation de la ville de Masisi et de ses environs, au Nord-Kivu, de « violation flagrante » du cessez-le-feu établi dans le cadre du processus de Luanda. « Ces actions compromettent gravement les efforts diplomatiques engagés pour ramener la paix dans cette région en proie à l’insécurité chronique ».
Un appel au retrait immédiat du M23 et à la désescalade
L’UE exhorte le M23 à se retirer sans délai des zones occupées et à respecter pleinement les engagements de cessez-le-feu.
Dans un appel direct au Rwanda, Bruxelles demande à Kigali de cesser toute coopération avec le M23 et de retirer ses forces militaires présentes sur le sol congolais. Elle encourage également toutes les parties impliquées, y compris la RDC, à désamorcer les tensions et à mettre en œuvre les décisions convenues dans le cadre du processus de Luanda.
Un avertissement sur de possibles sanctions supplémentaires
L’Union européenne a également signalé qu’elle était prête à envisager de nouvelles sanctions contre les individus et entités responsables du conflit, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC. Cette menace, qui pourrait inclure des mesures restrictives économiques ou diplomatiques, reflète la volonté de l’UE d’augmenter la pression sur les acteurs du conflit.
Malgré la détérioration de la situation sur le terrain, l’UE a réaffirmé son engagement en faveur du processus de Luanda, qu’elle considère comme un cadre essentiel pour parvenir à une solution pacifique durable. Elle appelle la communauté internationale à intensifier ses efforts pour soutenir les initiatives de médiation et les actions humanitaires destinées aux populations affectées par les violences.
L’occupation de Masisi par le M23 et l’implication présumée d’acteurs externes, comme le Rwanda, rappellent que la crise dans l’est de la RDC n’est pas un problème isolé, mais un défi régional aux implications internationales. La position de l’UE témoigne de la gravité des enjeux humanitaires et sécuritaires, alors que des millions de civils continuent de subir les conséquences de ce conflit.
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