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23 mars, 2025 - 22:15:43
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Guerre dans l’est de la RDC, Rwanda et M23 : Une nouvelle violation du cessez-le-feu qui défie l’EAC et la SADC

À peine vingt-quatre heures après le sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), tenu à Dar es Salaam le 8 février 2025 et ayant réaffirmé la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat dans l’Est de la République démocratique du Congo, Kigali et ses supplétifs du M23 ont, une fois de plus, fait fi des engagements pris devant la communauté internationale, dénonce le gouvernement de la RDC dans un communiqué de presse. Les bombardements et attaques orchestrés les 9 et 11 février dans les territoires de Lubero, Kalehe et Masisi viennent rappeler, s’il en était encore besoin, que le Rwanda demeure dans une logique belliciste, poursuivant ses objectifs expansionnistes et de pillage des ressources congolaises au prix du sang de populations innocentes.

Une violation de plus, une preuve de trop

L’attaque du 9 février sur la localité de Ndoluma, dans le territoire de Lubero, qui a causé la mort de quatre personnes, dont des civils, et blessé plusieurs autres, n’est que le premier acte d’une nouvelle escalade guerrière. Deux jours plus tard, le 11 février, le M23, appuyé par l’armée rwandaise, a de nouveau frappé à Kanyambi, Ndolama et Tshulo (Nord-Kivu), ainsi qu’à Ihusi et Munanira (Sud-Kivu). Malgré la riposte des Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), l’ennemi continue de recevoir des renforts depuis le Rwanda, prouvant l’ampleur de l’implication directe du régime de Kigali dans cette guerre injuste.

Cette nouvelle violation manifeste du cessez-le-feu, à peine acte, discrédite davantage les mécanismes diplomatiques mis en place par les organisations régionales et remet en question l’efficacité de l’EAC et de la SADC dans la résolution de la crise sécuritaire en RDC. Pendant que des décisions sont prises en sommet, sur le terrain, la réalité est tout autre : le Rwanda et ses milices continuant de semer la désolation, sous le regard impuissant des instances censées garantir la stabilité régionale.

L’inefficacité des organisations régionales mise à nu

La multiplication des cessez-le-feu systématiquement violés par le Rwanda met à mal la crédibilité des mécanismes mis en place par l’EAC et la SADC pour restaurer la paix dans l’Est de la RDC. Loin de favoriser une désescalade, la passivité de ces organisations face aux agressions répétées de Kigali et du M23 envoie un signal dangereux : celui d’une impunité totale.

Face à cette réalité, l’opinion congolaise s’interroge : combien d’attaques faudra-t-il encore pour que la SADC et l’EAC prennent enfin des mesures fermes contre l’agresseur ? Quel est le poids réel des engagements pris si, sur le terrain, les ennemis de la paix perpétuent leurs exactions en toute quiétude ?

Il est impératif que l’EAC et la SADC prennent leurs responsabilités face à cette nouvelle violation du cessez-le-feu. La RDC exige : La convocation urgente d’une réunion des Chefs d’État-Major Général (EMG), conformément aux décisions du sommet conjoint, afin de mettre en place un mécanisme de suivi et de vérification des violations. Une ferme condamnation et unanime de cette agression par la SADC et l’EAC, assortie de sanctions claires contre le Rwanda.

La convocation d’une session d’urgence des instances décisionnelles de la SADC et de l’EAC pour évaluer la situation et tirer les conséquences de cette énième attaque.

Il ne suffit plus de dénoncer. La communauté régionale et internationale doit passer des paroles aux actes. Le peuple congolais, seul véritable martyr de cette guerre imposée par Kigali, refuse d’être éternellement la victime d’une conspiration silencieuse.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo, fidèle à son engagement en faveur d’une paix durable, continue d’honorer ses obligations diplomatiques et militaires pour défendre l’intégrité du territoire national. Cependant, l’heure n’est plus aux déclarations d’intention. L’inaction des organisations régionales ne peut plus être tolérée face à un ennemi qui ne connaît que la force.

Le peuple congolais reste uni derrière ses Forces Armées et son Président, Félix Tshisekedi, pour défendre la souveraineté nationale. Le message est clair : l’agression du Rwanda et du M23 ne restera pas sans réponse. Aux dirigeants de la SADC et de l’EAC de prouver, enfin, qu’ils sont du côté du droit et de la justice.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Gouvernement condamne la violation, par le Rwanda et ses supplétifs, du cessez-le-feu décidé par le Sommet conjoint EAC-SADC.

Kinshasa 12 février 2025 – Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo tient à attirer l’attention de la Communauté internationale, et celle des Communautés de la SADC et de l’EAC en particulier, sur la violation flagrante par le Rwanda et ses supplétifs du M23, du cessez-le-feu décidé par le Sommet conjoint des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), tenu le 8 février 2025 à Dar es Salaam, en République-Unie de Tanzanie, consacré à la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).

En effet, dans la matinée du 9 février 2025, soit moins de vingt-quatre heures après des assises sus-évoquées, les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23 ont bombardé des positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, dans la localité Ndoluma, chefferie des Bamate, territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu. Ces attaques ont fait un bilan de 14 morts, dont des civils, et plusieurs blessés. Dans le même territoire, des positions tenues par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont encore une fois été attaquées le 11 février 2025 dans les localités de Kanyambi, de Ndolama et de Tshulo.

Dans le territoire de Kalehe, en province du Sud-Kivu, plusieurs positions des Forces Armées de la République Démocratique du Congo dans les localités d’Ihusi et de Munanira sont attaquées depuis le matin du 11 février 2025 par les forces armées rwandaises et leurs supplétifs du M23. L’ennemi a été repoussé, même continue de recevoir des renforts.

Pour décourager cette attitude récidiviste, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo recommande notamment :

  1. La convocation urgente de la réunion des Chefs d’Etat-Major Général (EMG), décidée lors du sommet conjoint, en vue de mettre en place le mécanisme de suivi et de vérification ;
  2. Une condamnation ferme et unanime de cette violation par la SADC et l’EAC, assortie de sanctions ; La convocation d’une réunion d’urgence des instances de la SADC et de 1’EAC pour évaluer la situation et tirer les conséquences de cette nouvel acte d’agression.

Tout en réaffirmant son engagement à respecter les résolutions du Sommet conjoint des Chefs d’État ct de Gouvernement des pays membres de P’EAC et de la SADC, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo rassure qu’il prend toutes les dispositions nécessaires pour assurer la protection de son intégrité et de sa souveraineté territoriales, appelle le Peuple Congolais à rester mobilisé derrière les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et le Président de la République, Commandant Suprême.

Infos27

 

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