En procédant à des nominations au sein de la Cellule Technique de Coordination et de Planification Minière (CTCPM) en pleine attente d’un remaniement gouvernemental, le ministre des Mines, Kizito Kapinga Mulume, semble ignorer les directives claires du chef de l’État Félix Tshisekedi. Par cette attitude, il prend le risque d’apparaître comme un rebelle, défiant l’autorité et les décisions qui visent à préserver la stabilité et l’intégrité de l’administration publique.
Dans un contexte politique délicat, marqué par l’attente d’un remaniement de l’exécutif national en vue d’un gouvernement d’union nationale, le recrutement, la nomination ou la promotion désordonnée de personnel au sein des entreprises publiques et des structures étatiques est formellement prohibé. Cette directive claire émanant du chef de l’État, Félix Tshisekedi, lors du Conseil des ministres du 28 février, semble cependant être mise à mal, notamment au ministère des Mines, où des mouvements de personnel sont signalés à la Cellule Technique de Coordination et de Planification Minière (CTCPM).
Il a été rapporté que des arrêtés ministériels, circulant sur les réseaux sociaux et signés par le ministre des Mines, Kizito Kapinga Mulume, annoncent la nomination de nouveaux responsables au sein de la CTCPM. Cette situation soulève des inquiétudes majeures et apparaît comme une incohérence manifeste vis-à-vis des intérêts de la République.
Les experts s’accordent à dire que ces arrêtés sont irréguliers et contreviennent au droit administratif. Certains soulignent leur caractère inopportun en raison de leur contradiction avec la décision du Conseil des ministres interdisant tout mouvement de personnel au sein des administrations. Un expert en droit administratif précise : « Le Coordonnateur de la CTCPM est nommé par ordonnance présidentielle et non par arrêté ministériel, conformément à l’article 06 de l’Ordonnance n° 78-153 du 11 avril 1978, qui a créé cette cellule. »
Dès lors, on ne peut s’empêcher de se poser la question : qu’est-ce qui justifie ce mouvement brusque de personnel ? Il est impératif que les décisions qui engagent l’avenir de l’administration publique soient prises dans le respect des règles établies, afin de garantir la continuité et la stabilité nécessaires au bon fonctionnement de l’État. L’heure est à la responsabilité et à la rigueur, et il appartient à chacun, y compris au ministre des Mines, de veiller à ce que l’intérêt général prime sur toute autre considération.
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