À l’ouverture de la session parlementaire de mars 2025, Vital Kamerhe a donné le ton : la République démocratique du Congo ne cédera ni à la peur ni à la fatalité face aux menaces qui pèsent sur son intégrité territoriale. Dans un discours empreint de fermeté et de gravité, le président de l’Assemblée nationale a appelé à un sursaut national, en insistant sur la nécessité de renforcer la capacité dissuasive de l’armée et de mobiliser la jeunesse par des services nationaux et militaires obligatoires. En annonçant la contribution de la Chambre basse à l’effort de guerre, il a rappelé que la défense de la patrie n’est pas l’affaire d’un seul homme, mais un impératif collectif. Dans un élan panafricaniste, il a étendu sa réflexion au-delà des frontières congolaises, dénonçant les conflits fratricides qui endeuillent l’Afrique et appelant à une solidarité continentale. Mais au-delà du combat, Kamerhe a voulu insuffler l’espoir : aux populations de l’Est meurtries par la guerre, il a promis que la victoire reviendra inéluctablement à la paix. Enfin, dans un message direct au chef de l’État, il a exploré la sagesse des Saintes Écritures comme boussole des choix stratégiques dans cette période critique. Un appel à la foi, à l’unité et à la résilience nationale face aux turbulences de l’histoire.
À l’ouverture, samedi 15 mars, de la session ordinaire de mars 2025 à l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe a insisté sur la nécessité de renforcer la capacité dissuasive de l’armée afin de restaurer la paix et la sécurité.
Le président de la Chambre basse du Parlement a, par ailleurs, annoncé une contribution de l’Assemblée nationale à l’effort de guerre, qui sera versée ce lundi au compte du Trésor public.
Pour le président de l’Assemblée nationale, il est impératif que le monde comprenne qu’aucun Congolais n’acceptera que les forces de la division l’emportent sur l’esprit d’unité et de cohésion hérité des pères de la nation. « C’est pour cela que je vous invite, honorables députés, à examiner la possibilité d’introduire, sous la forme la mieux et adaptée selon la appropriée technique et financière, des services nationaux et des services militaires obligatoires afin de mobiliser, de manière coordonnée et méthodique, les forces vives de la nation, particulièrement notre jeunesse, au bénéfice de la défense nationale », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « Je voudrais relever que la situation tragique que nous traversons n’est malheureusement pas propre à notre pays. Dans le monde en général, et particulièrement en Afrique, sur le continent qui est le nôtre, d’autres peuples souffrent – au Burkina Faso, au Niger, au Mali – des effets néfastes de conflits militaires inutiles et évitables. Plus près de nous, au sud du Soudan, cet élan de solidarité auquel je vous ai conviés devrait donc s’étendre au-delà des frontières de la République démocratique du Congo, pour que les Africains cessent d’endeuiller d’autres Africains et que les ressources naturelles dont nous disposons en abondance deviennent le catalyseur d’une prospérité partagée, et non plus une source de convoitise, de pauvreté et de malédiction ».
Dans la foulée, Vital Kamerhe n’a pas ménagé ses mots pour adresser un message de réconfort à ceux qui subissent, au quotidien, les affres de la guerre. « Je voulais terminer mon adresse par une note d’espoir et d’interpellation, en disant à nos populations de l’Est, actuellement en proie à des violences de tout genre, que, quelle que soit la durée de la guerre, la victoire appartient à la paix, et elle sera restaurée », a-t-il déclaré, offrant ainsi une lueur d’espoir au cœur de l’obscurité des conflits.
Dans son allocution, le président de l’Assemblée nationale s’est également adressé directement au chef de l’État, Félix Tshisekedi, lui rappelant l’importance de puiser dans la sagesse des Saintes Écritures pour guider ses choix stratégiques en cette période de négociations délicates. « Au Président de la République, je voudrais exprimer ces mots inspirés des Saintes Écritures, tirés du livre des Psaumes 32:8, qui dit : “Je t’instruirai, je te montrerai la voie que tu dois. Je te conseillerai, j’aurai les regards sur toi.” » Le président de l’Assemblée nationale a comparé la quête de la paix et de la stabilité à un acte de foi, semblable aux miracles bibliques. Sa métaphore, inspirée de l’image du bâton de Moïse, illustre la capacité à surmonter les obstacles les plus redoutables et à ouvrir des voies nouvelles pour un avenir prospère.
« Que le Saint-Esprit vous inspire, Monsieur le Président Félix, et vous guide en ce temps particulier, afin que s’accomplisse le miracle du bâton de Moïse, pour que les obstacles les plus coriaces soient brisés et que les voies les plus inattendues s’ouvrent vers la paix, le progrès et la prospérité de notre pays, de son peuple et de l’ensemble de l’Afrique. »
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