Face à l’agression rwandaise et à l’occupation persistante des territoires congolais, Jean-Michel Sama Lukonde a été catégorique : la souveraineté de la RDC ne se négocie pas, et aucune remise en cause de ses frontières ne sera tolérée. En ouvrant la session ordinaire de mars 2025 au Sénat, le président de la Chambre haute a déploré les crimes de guerre perpétrés à l’Est et a exhorté le gouvernement à durcir sa posture face aux manœuvres de déstabilisation. Entre appel à la fermeté, riposte judiciaire et mobilisation diplomatique, il a tracé une ligne rouge que les agresseurs du Congo ne pouvaient franchir sans en payer le prix.
La solennité était de mise, mais la gravité du moment ne laissait aucune place aux protocoles creux. Samedi 15 mars 2025, sous la présidence de Jean-Michel Sama Lukonde, la session ordinaire de mars s’est ouverte au Sénat de la République démocratique du Congo. Une session pas comme les autres, tant l’urgence de la situation sécuritaire accapare toutes les consciences et impose une réponse politique à la hauteur du défi existentiel auquel la Nation est confrontée. Dans son allocution d’ouverture, le président de la Chambre haute n’a pas tourné autour du pot : « Une partie du pays est occupée par une armée étrangère. » Ce constat implacable, loin d’être une figure de style, traduit une réalité brutale : celle d’une agression rwandaise, maquillée derrière ses supplétifs du M23/AFC, qui piétine le droit international et soumet des villes entières de l’Est congolais à un régime de terreur. Sama Lukonde, en homme d’État averti, a dressé un tableau sombre des crimes de guerre qui s’accumulent sous l’impuissance d’une communauté internationale et incite à condamner en discours qu’à agir en actes.
Le refus de plier
Alors que les Nations Unies vantent, en ce mois de mars, les vertus de l’autonomisation économique des femmes, celles du Kivu sont livrées à la barbarie du viol utilisée comme arme de guerre. Pendant ce temps, des enfants sont enrôlés de force, des populations entières sont déplacées, et le pillage des ressources naturelles se poursuit dans un silence complice. Face à cette tragédie humaine et géopolitique, Sama Lukonde a tenu à être clair : « Aux ennemis de notre pays, nous disons que nous ne plierons, ni ne céderons jamais. »
Dans cet affrontement qui dépasse le seul cadre militaire, la RDC refuse de transiger sur son intégrité territoriale. Les processus diplomatiques de Nairobi et de Luanda sont engagés, mais il n’y aura aucun compromis sur les frontières du pays. La souveraineté nationale ne se négocie pas.
Si la condamnation internationale s’est matérialisée par l’adoption de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations Unies, cette victoire diplomatique reste un premier pas. Jean-Michel Sama Lukonde a d’ailleurs félicité le Président Félix Tshisekedi pour avoir fait entendre la voix du Congo sur la scène internationale, imposant enfin la reconnaissance officielle de l’agression rwandaise. Mais la reconnaissance ne suffit pas. Il faut agir maintenant, documenter rigoureusement les crimes, mobiliser la justice internationale et poursuivre sans relâche les auteurs et commanditaires de cette tragédie.
Le président du Sénat l’a rappelé : la RDC paie le prix de ses richesses . Depuis trop longtemps, ses ressources naturelles attisent les convoitises, alimentent des rébellions instrumentalisées et nourrissent un cycle infernal de violences. Mais aujourd’hui, l’heure est lieu de briser cette fatalité.
La Nation en éveil
Dans ce combat, Sama Lukonde appelle à la résilience et à l’unité nationale. Les solutions extraverties imposées par des puissances étrangères n’ont jamais sorti aucun peuple du chaos, et c’est au Congo lui-même d’assimiler son passé tragique pour mieux reconstruire son avenir.
Au-delà du discours, c’est un signal clair qui a été envoyé à la communauté nationale et internationale : la RDC ne veut plus être la victime d’un ordre mondial indifférent à ses souffrances. Le Sénat exhorte le gouvernement à prendre des mesures fortes pour anticiper les chocs économiques et sécuritaires à venir. Il n’est plus question d’attendre, ni d’espérer des solutions venues d’ailleurs. L’heure est à l’action, à la fermeté et à la reconquête d’une souveraineté trop longtemps bafouée.
Le peuple congolais a assez souffert. Il est temps que cela cesse.
Infos27