Pour la première fois depuis le début de l’agression rwandaise, la République démocratique du Congo peut compter sur un engagement américain clair et déterminé. À l’issue de la signature d’une déclaration de principes entre Kinshasa et Kigali sous l’égide de Washington, le président Donald Trump a levé toute équivoque : la paix entre la RDC et le Rwanda n’est plus un simple espoir, mais une trajectoire soutenue par la première puissance mondiale. Cette percée diplomatique historique, portée par la fermeté de Félix Tshisekedi et son gouvernement, isole ceux qui, à distance, misaient sur le chaos pour imposer des arrangements de coulisses sans légitimité populaire. Plus que jamais, la RDC entend défendre, avec l’appui international, sa souveraineté et son avenir. Reste à consolider cet acquis sur le terrain, en restant unis face aux défis à venir.
La signature, sous l’égide des États-Unis, d’une déclaration de principes entre la République démocratique du Congo et le Rwanda marque un tournant dans la dynamique de paix en Afrique centrale. Pour ceux qui doutaient encore de la sincérité des engagements pris, la prise de parole de l’ancien président américain Donald Trump, le week-end suivant cet accord, est venue lever toute ambiguïté. « Oui. Nous avons, je crois, d’excellentes nouvelles à venir concernant le Rwanda et le Congo, et je pense que vous allez voir la paix s’installer au Rwanda, au Congo et dans quelques autres pays alentour, ce qui serait une chose parfaite. Nous espérons donc que cela va se produire », a-t-il déclaré. Ce message, limpide et ferme, confirme l’implication directe de Washington dans le processus de résolution du conflit, et met en lumière une réalité nouvelle : les États-Unis, puissance d’influence décisive, entendent peser pour garantir le respect des engagements pris.
Une implication américaine sans précédent
Jamais auparavant Kinshasa n’avait réussi à impliquer à ce point les États-Unis dans la recherche d’une solution durable aux tensions avec Kigali. Sous la présidence de Félix-Antoine Tshisekedi, la diplomatie congolaise a su convaincre Washington de jouer un rôle de médiateur actif, sortant du cadre traditionnel des simples appels à la retenue. Cette implication directe a conduit à des résultats concrets : Paul Kagame, longtemps accusé d’agressions répétées sur le sol congolais, a signé la déclaration de principes, scellant son engagement devant les États-Unis. Dans ces conditions, un éventuel recul ou une remise en cause de cet accord serait politiquement et diplomatiquement coûteux pour Kigali.
Cette avancée dérange certains cercles, en particulier ceux qui, à distance, misaient sur un enlisement du conflit pour imposer une logique de partage du pouvoir ou relancer des dialogues dont le peuple congolais n’attendait rien. C’est notamment le cas des opposants, en particulier ceux se réclamant du Cadre de concertation des forces politiques et sociales, qui ont réagi en qualifiant de « précipitation » la déclaration de principes signée entre le gouvernement congolais et le Rwanda, ouvrant la voie à un accord de paix entre les deux pays en froid.
À ces voix sceptiques ou critiques, le gouvernement congolais a répondu sans détour.
Une stratégie ferme, portée par Kinshasa
Patric Muyaya, porte-parole du gouvernement, a rappelé les fondements de la stratégie congolaise : « Le salut du peuple est la loi suprême ! Dans ce qui s’est discuté, dans ce qui se discute et dans ce qui sera conclu, seuls priment les intérêts du peuple congolais. » Soulignant que depuis le début du conflit, la ligne de conduite a toujours été claire — obtenir la paix par tous les fronts disponibles — Muyaya insiste : la déclaration de principes s’inscrit dans cette logique, en combinant efforts régionaux et soutien international.
L’accord signé sous les auspices de Washington, articulé avec les dynamiques régionales (notamment celles issues de Doha), pose les bases d’une paix fondée sur le respect strict de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. Une orientation ferme qui traduit non seulement la volonté politique du président Tshisekedi, mais aussi l’adhésion massive de la population à l’objectif d’une paix juste et durable.
Au-delà de l’accord, c’est l’avenir de la RDC et de l’ensemble de la région des Grands Lacs qui est en jeu. « C’est dans cet esprit que nous devons rester mobilisés et solidaires avec nos compatriotes directement affectés, pour aborder les prochaines étapes », a poursuivi Muyaya, insistant sur l’importance d’une unité nationale forte face aux défis encore présents.
Le processus engagé ne signifie pas la fin immédiate des tensions, mais il change la donne diplomatique : avec l’appui déterminé des États-Unis, Kinshasa dispose désormais d’un levier stratégique majeur pour faire respecter ses droits et avancer vers une paix durable.
À Washington, à Kinshasa comme à Kigali, le message est clair : la RDC ne négociera ni sa souveraineté, ni son avenir.
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