Alors que la situation sécuritaire reste tendue dans l’Est de la République démocratique du Congo, le parti Nouvel Élan de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a salué, mardi 3 juin, la décision de l’opposant Martin Fayulu de rejoindre la « voie des nationalistes ». Dans un communiqué signé par son secrétaire général, Blanchard Mongomba, le parti a estimé qu’il s’agit d’un pas important vers l’unité nationale face à la menace d’occupation d’une partie du territoire. Nouvel Élan a également appelé le président Félix Tshisekedi à rouvrir le dialogue à tous les Congolais désireux de contribuer à la stabilisation du pays.
Le parti Nouvel Élan de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito a salué la décision de l’opposant Martin Fayulu de rejoindre la « voie des nationalistes », estimant qu’il s’agit d’un pas important vers l’unité nationale face à la menace de l’occupation étrangère à l’Est de la République démocratique du Congo.
« Aujourd’hui, nous saluons la position de l’un de nos compatriotes, Martin Fayulu, qui vient à son tour de rallier la voie des nationalistes, qui consiste à surpasser nos égos pour préserver le pays de l’occupation étrangère et surtout du projet machiavélique de nos ennemis », a déclaré Blanchard Mongomba, secrétaire général du parti Nouvel Élan, dans un communiqué transmis à la presse.
Cette prise de parole intervient alors que le climat sécuritaire reste préoccupant dans l’Est du pays, où une partie du Nord-Kivu est sous occupation. Le message du parti de Muzito s’inscrit dans une dynamique d’appel à l’unité nationale qui, depuis plusieurs mois, cherche à dépasser les fractures partisanes pour fédérer les énergies autour de la défense de la souveraineté nationale.
Un appel à l’ouverture présidentielle
Dans le même élan, Nouvel Élan a exhorté le chef de l’État à « rouvrir ses portes » à tous les compatriotes désireux d’apporter leur concours à la stabilisation du pays. « Le président de la République doit accueillir tous ceux qui, quelles que soient leurs positions passées, souhaitent sortir définitivement le pays de cette situation d’instabilité et mettre hors d’état de nuire ceux qui veulent jouer les pyromanes », a poursuivi M. Mongomba.
Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs figures politiques jusque-là critiques du pouvoir en place appellent à dépasser les querelles politiques pour faire face à ce que d’aucuns qualifient désormais de « guerre d’agression ». Une ligne que la présidence de la République elle-même semble vouloir renforcer.
La déclaration du Nouvel Élan fait suite à la sortie remarquée de Martin Fayulu, opposant de longue date au pouvoir de Félix Tshisekedi, qui a récemment affirmé sa volonté de soutenir toutes les initiatives allant dans le sens de la préservation de l’unité nationale et de la souveraineté du territoire congolais. Un positionnement qualifié de « tournant » par plusieurs analystes politiques, tant l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 s’était jusqu’alors illustré par une ligne intransigeante.
Dans son message, Fayulu affirmait qu’il ne pouvait rester indifférent « lorsque l’intégrité du territoire national est menacée », précisant qu’il plaçait « la patrie au-dessus de tout ». Des propos qui, visiblement, ont trouvé un écho au sein de certaines formations politiques de l’opposition, désormais prêtes à réintégrer le cadre d’un dialogue patriotique.
Alors que le pays entre dans une phase critique, ces signaux de convergence laissent entrevoir une recomposition du paysage politique, où l’urgence nationale tend à primer sur les antagonismes électoraux. Une brèche que le pouvoir semble déterminé à maintenir ouverte.
Infos27