Face à la résurgence alarmante du choléra à Kinshasa, le président Félix-Antoine Tshisekedi a placé l’État en ordre de bataille. En décrétant l’alerte sanitaire maximale lors du 50ᵉ Conseil des ministres, il a ordonné une riposte d’envergure articulée autour d’un plan d’urgence multisectoriel, fondé sur des mesures immédiates et concrètes. Déploiement accéléré de centres de traitement mobiles, désinfection systématique des marchés, écoles et points d’eau, distribution massive de kits d’hygiène et d’eau potable dans les quartiers les plus vulnérables, renforcement de la surveillance épidémiologique et des campagnes de sensibilisation de proximité : chaque levier de l’action publique est sollicité. Loin de se limiter à une réponse institutionnelle, le chef de l’État a mis en mouvement l’ensemble des partenaires techniques et humanitaires, dont l’OMS, l’UNICEF et Médecins sans frontières, appelant à une intensification du soutien logistique et financier. Dans une capitale minée par les vulnérabilités urbaines et les carences structurelles en matière d’assainissement, cette mobilisation rapide vise à conjurer le basculement humanitaire et à transformer l’urgence sanitaire en sursaut collectif. L’option choisie par Tshisekedi est claire : agir vite, fort et en synergie.
Face à la résurgence fulgurante du choléra dans la capitale congolaise, le président Félix-Antoine Tshisekedi a décrété l’alerte sanitaire maximale et mobilisé tout l’appareil étatique pour enrayer l’épidémie. Appuyée par les partenaires internationaux, la réponse s’organise autour d’un plan d’urgence multisectoriel déployé sur les zones les plus affectées.
Vendredi 4 juillet, au cours du 50ᵉ Conseil des ministres tenu à la Cité de l’Union africaine, le président de la République a placé la flambée épidémique au sommet de l’agenda national. Suivant « avec la plus grande préoccupation » l’évolution du choléra à Kinshasa, il a donné des instructions fermes pour une riposte immédiate, coordonnée et soutenue, afin d’éviter un basculement sanitaire dans une mégapole de plus de 15 millions d’habitants déjà sous forte pression.
Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, le chef de l’État a insisté sur la nécessité d’une synergie entre les institutions nationales et les partenaires techniques et financiers — au premier rang desquels l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNICEF, Médecins sans frontières (MSF) et les agences humanitaires opérant en RDC.
Une réponse d’urgence activée
Au cœur de cette riposte, un ensemble de mesures a été ordonné. Le plan d’action comprend notamment :
L’activation immédiate du plan de contingence sanitaire avec la Division provinciale de la santé ; Le déploiement rapide d’équipes médicales et de centres de traitement mobiles dans les foyers les plus actifs ; La désinfection systématique des marchés, écoles, points d’eau et autres lieux de grande affluence ; La distribution massive d’eau potable, de kits d’hygiène et de produits de traitement de l’eau dans les quartiers vulnérables ; Le renforcement de la surveillance épidémiologique, du dépistage communautaire et des actions de communication de proximité pour combattre les rumeurs et garantir l’adhésion aux consignes sanitaires.
« Le Président a tenu à adresser toute sa solidarité aux familles endeuillées ou touchées par la maladie, tout en rendant hommage au personnel de santé et aux agents communautaires qui se battent jour et nuit pour sauver des vies », a souligné Patrick Muyaya.
Un terrain miné par la vulnérabilité urbaine
La recrudescence du choléra intervient dans un contexte de grande fragilité urbaine. Depuis plusieurs mois, Kinshasa fait face à des inondations répétées, à un assainissement déficient et à une contamination chronique des sources d’eau. Autant de facteurs qui aggravent la propagation d’une maladie diarrhéique aiguë, potentiellement mortelle en l’absence de traitement rapide.
Les derniers bulletins épidémiologiques évoquent une multiplication inquiétante des foyers de contamination dans les communes populaires. Jadis cantonnée à l’Est du pays, l’épidémie a désormais atteint le cœur de la capitale, dans des zones où promiscuité, carences en eau potable et insalubrité créent un terreau idéal à la diffusion rapide du vibrion cholérique.
Le président Tshisekedi a appelé à une intensification du soutien international pour juguler ce qu’il qualifie de « menace de santé publique de grande ampleur ». Déjà sur le terrain, les équipes de l’OMS, de l’UNICEF et de MSF participent au déploiement logistique et médical d’urgence. Le gouvernement attend par ailleurs un rapport détaillé du ministre de la Santé, pour ajuster la réponse et anticiper les besoins à venir.
Dans une ville frappée par des crises successives — sanitaires, environnementales et sociales — l’enjeu est clair : contenir rapidement l’épidémie pour éviter une crise humanitaire massive. La course contre la montre est lancée.
Kinshasa, confrontée à une spirale épidémique évitable, se trouve désormais à un tournant. Pour Tshisekedi, l’heure n’est pas seulement à la compassion, mais à l’action vigoureuse. Le choléra, symptôme d’un déséquilibre plus profond, exige une réponse durable, au-delà de l’urgence.
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