Des actes de violence répétés attribués aux rebelles ADF plongent la chefferie de Banyali-Tchabi (Ituri) dans une crise sécuritaire et humanitaire. En réaction, les casques bleus de la MONUSCO ont renforcé la protection des civils, alors que des milliers de déplacés cherchent refuge sans assistance adéquate.
La chefferie de Banyali-Tchabi, située dans le territoire d’Irumu (Ituri), subit une recrudescence d’attaques attribuées aux rebelles ADF. Depuis plusieurs semaines, ces violences ciblant les civils ont provoqué un exode massif vers des zones supposées plus sûres, aggravant une situation humanitaire déjà critique.
Face à cette escalade, les casques bleus indonésiens de la MONUSCO ont renforcé leur dispositif dans la région. Depuis le dimanche 24 août 2025, ils assurent la protection de 53 personnes vulnérables, principalement des enfants, dans la localité de Tchabi. Des patrouilles diurnes et nocturnes sont organisées pour dissuader d’éventuelles attaques et rassurer la population.
Cependant, la situation des déplacés reste préoccupante. Nombre d’entre eux manquent de nourriture, d’abris et de soins. Selon Mbomba Babanilau Faustin, notable local, environ 1 500 ménages ont trouvé refuge au chef-lieu de la chefferie, mais sans accès aux services essentiels.
Alors que les casques bleus tentent de stabiliser la zone, les habitants lancent un appel pressant aux autorités congolaises et aux ONG pour une réponse rapide à cette crise et un engagement durable pour ramener la paix.
Justin Mupanya, correspondant à Beni