Réunir, resserrer, orienter : telle était la triple ambition affichée lundi par Félix Tshisekedi en convoquant les chefs des institutions du pays à la Cité de l’Union africaine. Dans un climat régional tendu et à la veille d’une rentrée parlementaire attendue, le président congolais a voulu rappeler l’essentiel : la sécurité à l’Est de la République et la nécessité d’une action politique concertée. Loin d’un simple exercice protocolaire, cette rencontre interinstitutionnelle visait à mettre chacun devant ses responsabilités. Garantir une rentrée parlementaire « sereine », recentrée sur les priorités nationales, accélérer les réformes en suspens et maintenir une cohésion politique à l’intérieur, tout en poursuivant l’effort diplomatique à l’extérieur : telles sont les lignes de force que le chef de l’État a tracées. Dans un pays où l’urgence sécuritaire et la demande sociale ne souffrent plus de temporisation, l’appel présidentiel sonne comme une injonction à l’unité et à l’efficacité.
Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présidé lundi 8 septembre, à la Cité de l’Union africaine, une réunion interinstitutionnelle consacrée à deux dossiers jugés cruciaux : la situation sécuritaire dans l’Est du pays et la préparation de la rentrée parlementaire.
Autour du chef de l’État étaient réunis Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat, Judith Suminwa, Première ministre, ainsi que Dieudonné Kamuleta, président du Conseil supérieur de la magistrature.
La sécurité dans l’Est, une priorité réaffirmée
À l’issue de la rencontre, Vital Kamerhe a livré les grandes lignes de cette réunion. « Le Chef de l’État a insisté sur la situation sécuritaire dans l’Est, notamment à Uvira, dans le Sud-Kivu », a-t-il indiqué, rappelant que les violences dans cette partie du pays demeurent au centre des préoccupations nationales. Félix Tshisekedi, qui multiplie les démarches diplomatiques pour ramener la stabilité, a demandé que l’action institutionnelle se concentre sur la protection des populations civiles et le respect des droits humains.
Une rentrée parlementaire « sereine » et tournée vers les priorités nationales
Le président de la République a également exhorté les présidents des deux chambres du Parlement à préparer une rentrée « sereine », axée sur les priorités du peuple congolais. « Le Chef de l’État s’attend à une rentrée parlementaire qui préserve la souveraineté du pays, l’intégrité de son territoire et la sécurité des populations à l’Est », a expliqué M. Kamerhe.
Au-delà des orientations politiques, le président a appelé les institutions à travailler de manière coordonnée avec le gouvernement afin d’accélérer les réformes en cours. « Le Président de la République voudrait qu’on imprime une nouvelle dynamique aux réformes », a poursuivi le président de l’Assemblée nationale, citant notamment le rôle du ministre chargé des Relations avec le Parlement pour faciliter la collaboration. « Le Chef de l’État voudrait absolument que nous travaillions en parfaite collaboration avec le gouvernement, pour faire triompher la cause du pays », a insisté Vital Kamerhe, soulignant la volonté présidentielle de conjuguer diplomatie extérieure et cohésion interne.
La rencontre de la Cité de l’Union africaine s’inscrit dans la continuité des concertations régulières entre les institutions du pays. Elle met en lumière la volonté affichée du président congolais de maintenir un cap commun, associant sécurité, réformes et stabilité politique, dans un moment qualifié par ses proches de « phase cruciale » pour la RDC.
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