Le comité préparatoire du 10ème Congrès de l’Union nationale de presse du Congo (UNPC) doit faire preuve d’une vigilance accrue afin d’éviter les pièges tendus par les partisans du statu quo.
À un moment où une transformation radicale de la corporation est vivement attendue tant par ses sociétaires que par l’ensemble du paysage médiatique congolais, actuellement confrontés à un environnement insalubre et chaotique, il est crucial de ne pas se laisser détourner de l’objectif de réforme nécessaire.
Ce congrès devrait être l’occasion de poser des questions fondamentales sur les textes de la refondation et les acteurs impliqués dans leur adoption. Cependant, des signes préoccupants laissent craindre que cette opportunité soit compromise par des manœuvres visant à garantir le maintien au pouvoir des dirigeants qui n’ont pas apporté de résultats significatifs en termes de structuration et d’organisation au sein de l’Union.
Des voix s’élèvent pour dénoncer que le président sortant, M. Shabani, candidat à sa propre succession, ait influencé les décisions au sein du comité préparatoire en imposant une liste de congressistes, principalement celle de Kinshasa, tout en refusant un débat ouvert sur cette question cruciale. Cela soulève des préoccupations quant à l’intégrité du processus de sélection.
Des détails troublants apparaissent également concernant la crédibilité des congressistes désignés. Par exemple, M. Shabani aurait présenté M. Mimbu Samuel, prétendu professeur à l’Université pédagogique nationale (UPN), comme l’un des congressistes. Or, des vérifications ont révélé que M. Mimbu n’était pas en mesure de fournir les preuves nécessaires concernant son diplôme et son ancienneté au poste de commandement, ce qui a conduit à son exclusion par la Commission de traitement des candidatures. Cette incohérence mettant en lumière des pratiques douteuses susceptibles de nuire à la légitimité des élections à venir, souligne une sélection fantaisiste des congressistes. C’est un défi que le comité préparatoire doit relever afin de préserver l’intégrité du processus et éviter que des pratiques problématiques ne viennent entacher la réputation.
Par ailleurs, la gestion des délégués provinciaux a été largement centralisée par M. Shabani, ce qui mettrait en mal la représentativité du Congrès. Cette approche concentrée du pouvoir, accompagnée de quelques irrégularités dans la désignation des congressistes, suscite des préoccupations quant à l’équité et à la transparence de processus crucial pour l’avenir de l’UNPC et la crédibilité de la réforme médiatique en République Démocratique du Congo.
La communauté médiatique doit rester vigilante et veiller à ce que ce processus ne soit pas entaché par des manipulations visant à préserver des intérêts personnels au détriment de la réforme véritable et nécessaire.
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