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21 novembre, 2024 - 23:52:57
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Correction d’erreur matérielle : la Cour constitutionnelle appelée à faire fi de toute pression

Pour contraindre la Cour constitutionnelle à revenir sur ses arrêts à tout prix, certains députés invalidés se distinguent par des accusations mensongères à l’encontre du président de la Cour constitutionnelle, allant jusqu’à comploter contre lui en l’accusant de demander de l’argent aux candidats et même d’avoir des relations avec des filles, dans le seul but de le discréditer et de ternir sa réputation. Ce constat alarmant, établi par l’Action des femmes pour des élections transparentes en Afrique (AFETA), a conduit cette organisation régionale d’accompagnement des élections libres et transparentes en Afrique de la région d’Afrique centrale et de l’Est, à présenter une motion pour soutenir le travail accompli par la Cour constitutionnelle et son président, ainsi que par les juges de la Cour constitutionnelle et tous ceux ayant contribué au bon déroulement des litiges. Ainsi, dénonçant la tendance des politiciens à penser qu’en exerçant une pression politique sur la Cour, cela modifiera les arrêts rendus, l’AFEPA invite la Cour constitutionnelle à ignorer toute pression basée sur des sentiments malveillants et à procéder à une véritable vérification et correction des erreurs matérielles en distinguant celles ayant un impact sur les résultats de celles n’ayant aucune incidence sur l’arrêt soumis à correction.

Ci-dessous l’intégralité de la motion de soutien de l’AFETA sur les contentieux électoraux en République démocratique du Congo.

Le Comité exécutif de l’AFETA, Action des Femmes pour les Elections Transparentes en Afrique, réunis en session extraordinaire à Goma du 25 au 26 mars 2024 pour examiner et évaluer la situation du processus électoral en RDC, depuis le lancement de la Campagne électorale jusqu’au traitement du contentieux électoral de la législative nationale.

A l’issue de sa session, I’AFETA constate ce qui suit :

1.Que le processus électoral s’est déroulé sans heurt sur toute l’étendue de la République Démocratique du Congo sauf quelques cas qui ont obligé la Commission électorale nationale indépendante à procéder à l’invalidation de certains candidats et à l’annulation du scrutin dans deux territoires de Masimanimba dans la province du Kwilu et Yakoma dans la province de Nord Oubangui ;
2. Que les populations des territoires de Kwamouth dans la Province de Mai-ndombe, Rutshuru et Masisi dans la Province du Nord Kivu ont été privées de leurs droits de vote et de leur liberté à se choisir ses représentants de suite de la situation de guerre dans cette étendue du territoire nationale congolaise ;
3. Que saisie des contestations des résultats provisoires des élections à la députation nationale 2 Cour constitutionnelle a traité dans le temps lui requis tous les dossiers lui soumis et par des arrêts intégralement rédigés et amplement motivés a prononcé en date du 12 mars 2024 divers arrêts d’irrecevabilité, de recevabilité, de non fondement et de fondement;
4. Que dans les cas concernant les arrêts dont les requêtes ont été jugé recevable et fondées, la Cour a procédé à l’invalidation de plus de 40 députés élus provisoirement et qui de par la loi congolaise, commençaient à siéger à l’hémicycle.
5. Que considérant leur invalidation comme provenant des décisions contenant des erreurs matérielles, les députés provisoires invalidés ont introduit des requêtes en rectification d’erreurs.
6. Que pour forcer la main à la Cour constitutionnelle à revenir à tout prix sur ses arrêts, certains députés invalidés s’illustrent par des imputations mensongères contre la personne de Monsieur le président de la Cour constitutionnelle jusqu’à fomenter des coups bas contre lui mettant à sa charge des demandes d’argent aux candidats et voire le sexe de filles de certains autres dans le seul but de la salir et de dénigrer sa réputation.

L’AFETA observe, depuis l’introduction de ces requêtes en rectification, une certaine effervescence de la part des requérants qui se font accompagner par leurs militants en scandant des slogans inappropriés et multipliant des déclarations politiques distillant des menaces et autres injures contre la Cour et son Président.

L’AFETA rappelle que nonobstant les quelques 40 cas d’invalidation, l’opinion ne peut aucunement perdre de vue que la Cour constitutionnelle a traité avec compétence et célérité, dans moins de deux mois prévus par la loi, plus de 1000 requêtes dont la plupart jugées irrecevables quant à la forme et non fondées quant aux griefs articulés contre la décision de la CENI.

L’AFETA rappelle aussi que pour lutter contre la CORRUPTION à grande échelle, la Cour par une unique de 8 juges et ce, en un temps records, au moment où les requérants et les attaqués s’apprêtaient imagination positive, a fait instruire, délibérer et s’est prononcé sur toutes les requêtes par une Chambre encore pour visiter les juges et autres supposés proches de ces derniers.

A la lumière de ce qui précède, L’AFETA, déclare par cette Motion, soutenir le travail abattu par la Cour constitutionnelle et son Président, les juges de la Cour constitutionnel ainsi que tous ceux qui ont concouru à la bonne marche des contentieux ;

A cet effet, AFETA condamne :

La pression que ne cesse d’exercer les partis politique et regroupement politique des différents candidats, sur la Cour constitutionnelle pour forcer la main de cette dernière à corriger les erreurs matérielles non visées par la loi électorale ;

La tentative des partis et regroupements politiques à vouloir transformer la procédure de correction d’erreur matérielle et les chambres spéciales qui pourront être créées en une nouvelle instance de contentieux électoraux alors que le délai prévu par la loi pour clôturer les contentieux a expiré et endéans lequel la Cour a rendu tous ses arrêts ;

La tendance des politiciens à croire qu’en exerçant la pression politique sur la Cour par des sit-in et autre regroupement dans le seul but de salir l’image de la Cour et de son Président aux fins de correction d’erreur matérielle, changera les Arrêts rendus.

Toute implication ou tout montage des membres des cabinets politiques, des partis politiques de dénigrement et autres menaçant ainsi l’indépendance du juge constitutionnel.

L’AFETA soutient donc la Cour constitutionnelle et son Président et les encourage de se pencher sur l’examen des requête en rectification d’erreur matérielle sans partie pris ni sans pression en évitant de faire celle-ci une reprise d’instance pour remettre en cause le travail abattu et à l’issu duquel un Arrêt de proclamation des résultats définitif a été rendu arrêts rendus ;

L’AFETA invite la Cour constitutionnelle à faire fi à toute pression basées sur des sentiments malveillants et procéder à la véritable vérification et correction d’erreur matérielle en faisant un distinguo entre celle qui ont un impact sur les résultats et celles qui n’ont aucune incidence sur l’arrêt soumis à la correction.

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