La République démocratique du Congo (RDC) se prépare pour l’élection présidentielle qui se tiendra en décembre 2023. Cette élection revêt une importance capitale pour le pays, car elle déterminera le futur dirigeant et l’orientation politique de la nation.
À ce stade, plusieurs prétendants ont déjà exprimé leurs ambitions. Ils se sont environ une dizaine au sein de l’Opposition espérant contrer le président sortant, Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession.
Mais de l’ambition à la réalité, les regards sont désormais tournés vers la Centrale électorale (CENI) qui est déjà dans le processus d’enregistrement des candidatures pour le bail au Palais de la nation à Kinshasa.
Et parmi les premiers prétendants à avoir déposé leur candidature, on retrouve Augustin Matata Ponyo. L’ancien Premier ministre et président du parti politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD), a déclaré que sa candidature est l’émanation de la volonté du peuple congolais.
Poursuivi par la justice congolaise pour détournement de plus de 200 millions USD de deniers publics selon un rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF), Matata Mapon compte sur ses réalisations quand il était Premier ministre sous Joseph Kabila, pour convaincre les congolais de voter pour lui le 20 décembre prochain. A titre illustratif, l’homme à la cravate rouge a mentionné la stabilisation du cadre macroéconomique, la construction des routes et des écoles.
Après Matata, c’est Constant Mutamba qui s’est affiché. Le leader de la Dynamique progressiste révolutionnaire de l’opposition (DYPRO) souligne, à cet effet, le besoin urgent de renouvellement de la classe politique en RDC. Il a déclaré que les Congolais sont fatigués des mêmes visages aux affaires. Pour lui, sa candidature incarne un changement potentiellement significatif pour le pays, offrant aux citoyens une alternative politique claire.
En attendant les autres présidentiables, il est clair que la présence de plusieurs prétendants à l’élection présidentielle traduit l’état de la démocratie en RDC. D’une part, cela démontre une ouverture politique et une volonté de participer au processus électoral. D’autre part, cela peut également générer des préoccupations quant à la fragmentation des voix et à la possibilité d’une dispersion des suffrages, ce qui pourrait bien faire l’affaire du président sortant, favori pour rempiler.
L’élection présidentielle de décembre 2023 en RDC est cruciale pour le pays. Et les enjeux sont nombreux, notamment la stabilité politique, le développement économique, la lutte contre la corruption, la promotion des droits de l’homme et la consolidation de la démocratie. Les prétendants devront présenter des programmes solides et convaincants pour répondre aux attentes de la population congolaise.
La rédaction