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Kinshasa
3 juillet, 2024 - 01:32:14
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Après sa démission et celle des ministres élus du gouvernement : Sama Lukonde et son équipe autorisés à expédier les affaires courantes

L’horloge a sonné au 8ème et dernier jour, délai légal accordé aux élus nationaux occupant des fonctions incompatibles avec leur mandat de député national pour opérer le choix de siéger ou de rester dans leurs postes antérieurs en perdant en conséquence le mandat. Avant minuit ne sonna, quasiment tous les ministres élus se sont conformés, de même que le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.

Ce dernier a présenté sa démission au chef de l’État, Félix Tshisekedi, entraînant ipso facto celle de toute l’équipe gouvernementale, dont 39 membres étaient élus à la députation nationale ou provinciale. Cette situation n’était pas opportune dans le contexte actuel, surtout en raison de la guerre d’agression à laquelle la République démocratique du Congo est confrontée de la part du Rwanda.

Le Président avait donc la responsabilité de garantir le bon fonctionnement des institutions pour assurer une gestion stable, en attendant que l’informateur désigné termine l’identification de la majorité en vue de la formation d’un gouvernement. Dans un communiqué officiel émanant du Directeur de cabinet du Chef de l’État après la démission du Premier ministre Sama Lukonde, mardi 20 février, le Président de la République a ainsi autorisé les membres du gouvernement à expédier les affaires courantes.

Il n’y aura pas de vide dans la gestion du pays, surtout dans le contexte sécuritaire actuel marqué par l’agression rwandaise en République démocratique du Congo. Selon un communiqué officiel émanant du Directeur de cabinet du Chef de l’État après la démission du Premier ministre Sama Lukonde, mardi 20 février, le Chef de l’État a demandé au Premier ministre et aux membres du Gouvernement, chacun en regard de ses fonctions, d’assurer l’expédition des affaires courantes conformément à l’article 6 de l’Ordonnance n°22/002 du 07 janvier 2022 portant organisation et fonctionnement du Gouvernement, modalités pratiques de collaboration entre le Président de la République et le Gouvernement ainsi qu’entre les membres du Gouvernement.

« Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, a informé Son Excellence Monsieur le Président de la République qu’à dater de ce jour, lui-même et les membres de son Gouvernement feront usage du droit de suspension et de reprise de leur mandat parlementaire prévu par les alinéas 2 et 3 de l’article 110 de la Constitution, pour ne pas se retrouver dans un cas d’incompatibilité des fonctions. », stipule ce même communiqué.

Dans le fond, la décision prise par le Président de la République était une nécessité. Félix Tshisekedi a aujourd’hui, plus que jamais, besoin de tous ses lieutenants engagés dans différents fronts contre l’agresseur afin de mettre fin aux velléités expansionnistes du pouvoir de Kigali, qui a bâti son économie grâce à son entreprise criminelle dans l’est de la République démocratique du Congo.

Parmi ces lieutenants les plus engagés, on compte notamment le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, qui s’est illustré récemment dans la gestion des manifestations publiques organisées contre les chancelleries occidentales à Kinshasa, le vice-Premier ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, qui pilote, aux côtés du Président de la République, le front diplomatique qui, en ce moment, donne des résultats au regard des condamnations fermes et claires des États du monde, à l’instar des États-Unis d’Amérique et de la France contre le Rwanda, et le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, qui dirige le front médiatique et est en première ligne de la guerre contre la manipulation rwandaise, ainsi que dans la mobilisation de l’opinion à travers notamment la campagne « Bendele Ekweya Te » pour faire face à cette agression.

L’argumentaire de l’expédition des affaires courantes ne peut donc que trouver un écho favorable, car d’autres questions prioritaires restaient en suspens au-delà de la question sécuritaire épineuse. Il s’agit notamment de la gestion de la problématique d’approvisionnement en carburant, dont le vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, Vital Kamerhe, et le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, sont en première ligne d’une part, et d’autre part, des discussions en cours pour l’aboutissement de la 6e revue avec le Fonds monétaire international, dont les interlocuteurs principaux, à savoir le ministre d’État en charge du Budget, Aimé Boji, et le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, ont également été élus.

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