Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) interdit formellement, dans un communiqué daté de vendredi 23 février 2024, tout débat radiotélévisé portant sur les opérations militaires menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans l’Est du pays.
Le CSAC précise que les débats sur cette question sont conditionnés par la présence d’un ou plusieurs experts en la matière.
Il motive sa décision par le fait que plusieurs débats sont engagés par les médias congolais à travers le pays, soulevant ainsi les questions de la guerre qui se déroule dans l’Est du pays, notamment dans la province du Nord-Kivu, où deux territoires, dont Rutshuru et Masisi demeurent sous le contrôle des terroristes du M23, soutenus par l’armée rwandaise. Cela, sans toutefois inviter les experts en matière de sécurité et de défense pour éclairer l’opinion. Le Csac dit avoir fait le constat pendant une période donnée.
En effet le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de communication fait savoir que la diffusion de ces débats à travers ces médias propagent souvent beaucoup de fausses nouvelles de nature à alarmer et à inquiéter la population. Le communiqué précise même que ces émissions sont souvent de nature à exciter les populations contre le pouvoir établi et ont tendance à démobiliser les vaillants militaires congolais engagés au front, en violant ainsi les principes “sacro-saints” de la défense nationale.
Par ailleurs, le Csac invite les médias congolais à éviter toute émission en téléphone ouvert sur les opérations militaires étant donné que le pays se retrouve dans un contexte belligérant, de s’abstenir à donner la parole aux forces négatives.
Il demande également aux organes de presse de s’interdire le changement de grille de programme sans l’avis préalable du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de communication.
Jean-Baptiste Leni