Sur la toile et dans la vie réelle, on trouve de nombreux propagateurs de rumeurs infondées, des propagateurs de faux bruits. Ils se croient tout permis au nom de la liberté d’expression, mais il faudrait savoir s’arrêter quand ces rumeurs menacent la paix sociale ou la sécurité intérieure du pays. C’est là que les esprits confus confondent la liberté d’expression avec une forme de libertinage déplacé !
En réalité, propager des faux bruits est une infraction selon le code pénal congolais. Un faux bruit est une information alarmiste non vérifiée et sans source fiable. Et comme la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres, il faut comprendre que cette liberté consiste à ne pas nuire à autrui.
L’article 199 du Code pénal stipule : “Quiconque, en répandant sciemment de faux bruits de nature à alarmer les populations, à les inquiéter ou à les exciter contre les pouvoirs établis, aura porté ou aura cherché à porter le trouble dans l’État, sera puni d’une servitude pénale de deux mois à trois ans et d’une amende.” Objectivement, il n’y a rien d’anormal dans cet article. Au lieu de le voir comme une restriction à l’information et à la liberté d’expression, il faut plutôt considérer la responsabilité qu’il implique. Chacun doit assumer ce qu’il dit et rapporte. Cela permettrait de protéger la République démocratique du Congo.
En même temps, ces deux mots “faux bruits” ne doivent pas laisser le champ libre à une interprétation arbitraire du détenteur du pouvoir qui peut l’utiliser pour nuire comme bon lui semble et selon ses intérêts. Ainsi, n’importe qui peut qualifier de “faux bruit” toute information qui sonne mal à ses oreilles ou qui dénonce les abus du régime, etc.
Dans tous les cas, que ce soit en RDC ou ailleurs, chaque individu a évidemment le droit d’être protégé de la rumeur. “Tu ne répandras point de faux bruit. Tu ne te joindras point au méchant pour faire un faux témoignage.”, Exode 23,1. Et comme la sainte bible tranche : pas de faux bruits !
PM