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14 octobre, 2024 - 06:09:35
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Elu président de l’Assemblée nationale, Kamerhe invite les députés à la mobilisation pour servir la nation

Vital Kamerhe a été porté à la tête de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo avec 371 voix. Dans ses premiers mots, Vital Kamerhe a invité ses collègues députés à se mobiliser pour servir la nation et d’affronter les défis auxquels elle fait face.

A cette occasion, il a déploré la tentative de coup d’Etat en République démocratique du Congo, avant d’appeler les élus du peuple à l’unité.

« Je voudrais au remercier le peuple congolais et mes chers collègues députés qui viennent de me chercher de conduire notre destinée parlementaire à bon port. Cet événement intervient au moment où les ennemis de la démocratie ont agi de manière criminelle contre notre Etat. Nous déplorons également l’incursion d’un commando non identifié qui a tenté de déstabiliser les institutions de la République et dont ma famille et moi-même avons été victimes et nous avons eu la vie sauve grâce à la miséricorde divine. Honorables députés, nous devons afficher l’unité, et cette unité ne peut se refaire là où elle a été fissurée que par la conquête de la dignité et de l’honneur ainsi que la noblesse qui accompagnent le travail parlementaire », a déclaré Vital Kamerhe.

Ci-dessous, l’intégralité du discours d’investiture du président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe

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Mes chers collègues, au moment où l’honneur m’échoit d’assumer la direction de l’Assemblée nationale, en dépit de l’émotion ressentie habituellement en pareille circonstance, car il arrive des moments, dans la vie, où vous sentez que la parole est insuffisante pour traduire les sentiments qui vous animent. Car, traverser par des émotions parfois contradictoires.

En prenant la parole devant vous, je ne peux m’empêcher d’évoquer la main de l’Eternel qui, se plaçant au-dessus de nos insuffisances, a permis que ce jour arrive pour qu’ensemble, nous soyons mobilisés afin de servir notre nation, pour que nous soyons présents pour affronter les défis auxquels elle fait face actuellement.

Mes remerciements s’adressent à Dieu, notre Seigneur et notre Créateur, au Président de la République, Chef de l’Etat, Commandant suprême des Forces armées de la République Démocratique du Congo, en qui notre peuple a renouvelé sa confiance et à qui je rends mes hommages les plus déférents. Je vous demande d’applaudir et le Tout-Puissant Créateur et son serviteur, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de façon frénétique. Je voudrais aussi remercier le peuple congolais et tous mes chers collègues députés qui viennent de me charger de conduire notre destinée parlementaire à bon port.

Cet événement intervient au moment où les ennemis de la démocratie ont agi de manière criminelle contre notre Etat, versant à l’Est et maintenant à l’Ouest un peu de sang dans une aventure de prédation qui n’a que trop duré et à laquelle nous sommes déterminés à mettre fin.

Dernièrement encore, nous déplorons l’incursion d’un commando non autrement identifié, lourdement armé, qui a tenté en vain de déstabiliser les institutions de la République, dont ma famille et moi-même avons été victimes. Et, nous avons eu la vie sauve grâce à la miséricorde divine. Le psalmiste le dit bien : « Celui qui demeure sous l’abri du Très haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. Je dis à l’Eternel : Mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie ! » Psaumes 91. Je vous recommande aussi le Psaume 23.

J’ai confiance que le moment n’est pas approprié pour évoquer cette question capitale de l’insécurité à l’Est du pays, aggravée dans cette partie, et à l’Ouest qui sera au cœur de nos préoccupations quotidiennes pendant cette législature qui commence sous le signe de grandes échéances.

Comment ne pas saluer l’exercice démocratique, minutieusement mené par le bureau provisoire et spécialement de savoir qui est père et président Mboso Christophe. Grâce à ce jeu démocratique, nous avons aujourd’hui un bureau définitif équilibré où les critères de la géopolitique et de la représentation suffisante de la femme, comme l’a souhaité le président de la République, ont été respectés. C’est pour la première fois dans l’histoire parlementaire de notre pays que le président de l’Assemblée nationale, naturellement qui tient le marteau comme arbitre, a trois femmes et trois hommes de tous les âges : les jeunes et les sages. C’est extraordinaire. J’ai beaucoup de chances de vivre ces moments de l’histoire.

Honorables députés,

Nous devons afficher l’unité. Et, cette unité ne peut se refaire là où elle a été tirée que par la reconquête de la dignité, de l’honneur et de la noblesse qui accompagnent le travail parlementaire. C’est pourquoi je vous invite à plus d’abnégations et de sacrifices, car être parlementaire se doit d’être vécu comme un devoir sacré et non un statut de privilège. Nous devons demeurer aux côtés de nos électeurs, j’allais dire aux côtés du peuple congolais. Nous irons ensemble devant ce même peuple pour présenter le résultat de notre travail et il devrait ainsi nous recevoir avec allégresse à condition que nous ayons travaillé profondément à l’amélioration de ses conditions.

Honorables députés et chers collègues

Pour mieux accomplir cette mission constitutionnelle, il nous faut la réhabilitation du député national dans son honneur et dans sa dignité. Le député, en tant qu’élu du peuple, mérite respect et considération. Pour cela, chers collègues, vous pouvez compter sur moi collectivement mais aussi individuellement, pour qu’ensemble nous rendions à l’Assemblée nationale ses lettres de noblesse, et faisions d’elle un véritable temple d’expression démocratique où le débat démocratique aura bel et bien lieu : Majorité très significative et Opposition, malgré sa dimension. Que de ce débat puisse jaillir la lumière qui va baliser le chemin de la réalisation du rêve de Son Excellence Monsieur le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, de restaurer notre pays dans son rôle de moteur du décollage de l’Afrique subsaharienne.

Honorables députés et chers collègues

Nous allons ensemble, dans l’union des intelligences, transformer ce qui apparait actuellement comme une malédiction… en un véritable atout qui va placer la République Démocratique du Congo au cœur de la transition énergétique à laquelle l’humanité est contrainte suite aux effets néfastes du changement climatique. Dans cette mission, la RDC sera non seulement pourvoyeur de la paix et de développement pour ses voisins mais pour l’ensemble de l’Afrique subsaharienne. C’est ce Congo-là, rêve de Kimbangu et de Lumumba, que le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo veut concrétiser sous forme d’héritage aux générations futures.

Honorables députés

Que cette législature soit celle de stabilité institutionnelle, qu’elle soit celle des réformes pertinentes et courageuses, qu’elle soit celle de la compétence dans le contrôle parlementaire mais aussi celle de l’équité et de la justice. Nous ne pourrons y parvenir qu’en travaillant en équipe et dans la discipline, en respectant l’heure de travail, en ayant une régularité dans le contrôle parlementaire et dans la production législative. C’est au prix de cette discipline, qui n’aliénera ni votre liberté ni votre esprit initiatique, que nous serons en mesure d’assurer la cohérence du travail parlementaire et d’aborder sainement les défis de cette législature.

Honorables députés et chers collègues,

Je voudrais évoquer ici les questions de la diplomatie parlementaire. Les honorables députés devront s’impliquer non seulement dans les questions de coopération régionale et internationale mais également dans les questions qui concernent le retour de la paix à l’Est de notre pays. Personne n’ignore que la République Démocratique du Congo fait face actuellement à une agression féroce dans sa partie Est, causée par le Rwanda et l’Ouganda. Pour cela, je voudrais vous demander de bien vouloir vous lever pour observer une minute de silence en mémoire de tous les morts à l’Est du pays, et spécialement de ceux qui ont été touchés par les obus lancés par les M23 dans les camps des déplacés civils à Mugunga.

La paix est possible. Pour le gouvernement congolais, la recherche de la paix ne souffre d’aucun doute. La guerre nous est imposée. Le temps de restaurer la paix et la sécurité et de stopper définitivement cette guerre injuste, que nous subissons ainsi que toutes les atrocités qui s’en suivent, s’imposent. Plus elle dure, plus elle cause de dégâts humains et matériels chez nous. N’oublions pas que la guerre se déroule sur le sol congolais.

Honorables députés et chers collègues

Les points inscrits à l’ordre du jour étant épuisés, la séance est levée.

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