La Synergie des syndicats des enseignants du Congo (Syeco), incluant ceux de la province de Kongo-Central, a conditionné la prochaine rentrée scolaire à une augmentation des salaires des enseignants. Cette exigence a été formulée à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Matadi par les enseignants de cette province le dimanche 28 juillet dernier.
Les responsables de la Syeco de la province de Kongo-Central ont justifié la tenue de cette assemblée extraordinaire, destinée à analyser et évaluer l’année scolaire 2023-2024, et à préparer la nouvelle année scolaire.
Lors de cette réunion, les corps pédagogiques ont soulevé plusieurs défis affectant le fonctionnement de l’enseignement dans cette partie de la République démocratique du Congo. Ils ont également mentionné le cas des nouvelles unités d’enseignement, pour lesquelles ils exhortent le gouvernement à garantir les conditions de paiement.
Ils ont aussi exprimé leur mécontentement face à ce qu’ils qualifient d’indifférence de l’État, marquée par de nombreuses promesses non tenues visant à améliorer les conditions socio-professionnelles des enseignants.
Simon Nsilulu, leur porte-parole, a précisé : « Il est nécessaire de rendre disponible mensuellement un montant de 12 500 USD afin de retraiter 500 enseignants chaque mois, avec une indemnité de fin de carrière de 25 000 USD par enseignant. De plus, un montant de 30 577 500 USD est requis chaque mois pour le paiement des enseignants sous les catégories UN et NP. »
Simon Nsilulu a également plaidé pour la convocation d’assises qui devraient aboutir à l’élaboration d’une politique salariale plus juste, équitable et rationnelle.
« Si ces exigences, qui reflètent les aspirations des enseignants de Kongo-Central, ne sont pas respectées, les enseignants de cette province seront dans l’incapacité de reprendre le travail à la date prévue », a conclu Simon Nsilulu.
Jean-Baptiste Leni