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Kinshasa
24 janvier, 2025 - 19:33:59
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Aggravation de la crise au Nord-Kivu : La RDC réclame une session d’urgence au Conseil de sécurité de l’ONU

La République démocratique du Congo (RDC) a officiellement sollicité la tenue d’une session publique d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies pour examiner la détérioration de la situation sécuritaire au Nord-Kivu. Cette annonce a été faite ce vendredi 24 janvier 2025 par la ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, sur son compte officiel X (anciennement Twitter).

Présente à New York pour porter cette demande, la cheffe de la diplomatie congolaise a précisé que l’initiative du gouvernement découle de la gravité croissante du conflit qui sévit dans la région de l’Est du pays. « Le gouvernement congolais souligne que cette crise à l’Est est avant tout le fruit de l’inaction décisive du Conseil, malgré l’internationalisation du conflit et les preuves claires de la présence rwandaise sur le sol congolais », a-t-elle déclaré.

Cette prise de position met en lumière le mécontentement croissant de Kinshasa vis-à-vis de la communauté internationale et particulièrement des Nations unies, accusées de ne pas prendre les mesures nécessaires pour endiguer l’instabilité chronique qui affecte cette partie du pays.
Un appel à une responsabilité internationale
Le Nord-Kivu, en proie à des violences répétées orchestrées par des groupes armés locaux et étrangers, connaît une recrudescence alarmante des affrontements. Selon des sources locales, des milliers de civils ont été déplacés au cours des derniers mois, aggravant une crise humanitaire déjà critique.

En appelant à une session publique d’urgence, la RDC espère obtenir une réponse internationale plus ferme et coordonnée, tout en dénonçant l’implication directe du Rwanda dans le soutien au mouvement terroriste M23.

« Nous ne pouvons plus rester silencieux face à cette situation qui menace la paix et la stabilité de toute la région des Grands Lacs », a insisté Thérèse Kayikwamba Wagner.

Une demande à fort enjeu

Ce nouvel appel intervient alors que la MONUSCO, mission onusienne présente en RDC depuis deux décennies, fait l’objet de critiques acerbes pour son incapacité à contenir les violences et à protéger les populations civiles. La session, si elle est acceptée, devrait remettre sur la table la question du mandat de la mission et des responsabilités des puissances étrangères dans la crise congolaise.

Pour Kinshasa, l’heure est à la mobilisation générale afin de porter la voix des Congolais sur la scène internationale. Cette demande de session d’urgence marque une étape supplémentaire dans la stratégie diplomatique du gouvernement Tshisekedi, déterminé à faire reconnaître la gravité de la situation et à obtenir un soutien plus effectif des Nations unies et de ses partenaires.

Infos27

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