À l’occasion de la huitième réunion de haut niveau des présidents des cours constitutionnelles et conseils constitutionnels africains et arabes, tenue à New-Caire en Egypte, Dieudonné Kamuleta Badibabanga, président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature de la RDC, a porté l’expertise de la République démocratique du Congo (RDC) sur la gestion de la constitutionnalité en période de crise. Son intervention, centrée sur l’État de droit face aux défis sécuritaires et sanitaires, a mis en lumière l’expérience congolaise, notamment la gestion de l’État de siège et l’impact des conflits à l’Est du pays. Cette rencontre a confirmé la place de la RDC dans les dynamiques judiciaires africaines, renforçant les échanges pour une gouvernance constitutionnelle efficace et adaptée aux réalités du continent.
La huitième réunion de haut niveau des présidents des cours constitutionnelles, des conseils constitutionnels africains et des pays arabes s’est tenue du dimanche 26 au jeudi 30 janvier 2025 à New Caire, la capitale de l’Égypte. Cette rencontre a mis en lumière le rôle fondamental de la constitutionnalité dans le développement et la stabilité des nations africaines, en particulier dans des contextes marqués par des crises politiques et sociales.
Portant la voix de la République démocratique du Congo (RDC), Dieudonné Kamuleta Badibabanga, président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature de la RDC, a apporté une contribution majeure en partageant son expérience sur le contrôle de constitutionnalité en période de circonstances exceptionnelles. Son intervention a permis de mettre en exergue les dispositifs juridiques appliqués dans son pays en temps de crise, notamment la gestion de l’État de siège dans l’Est de la RDC et les mesures adoptées durant la pandémie de COVID-19.
La rencontre du Caire a constitué une plateforme d’échange inestimable sur les meilleures pratiques permettant aux systèmes constitutionnels africains de garantir la gouvernance démocratique et la protection des droits fondamentaux. Dirigeant un panel sur les dispositifs juridiques en période exceptionnelle, Dieudonné Kamuleta Badibabanga a souligné la nécessité d’un cadre juridique adapté pour répondre aux crises tout en préservant l’État de droit.
Un des points saillants de son allocution fut l’impact de l’agression dont est victime la RDC dans sa partie orientale, où les enjeux liés à la convoitise des ressources minières exacerbent l’instabilité. En partageant l’expérience congolaise, il a mis en avant l’importance d’un appareil judiciaire indépendant et efficace pour faire face aux menaces pesant sur la souveraineté des États africains.
Cette réunion a été marquée par la reconnaissance du rôle de la RDC dans la promotion de la justice constitutionnelle sur le continent. L’accueil réservé à Dieudonné Kamuleta Badibabanga par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et ses discussions bilatérales avec plusieurs homologues africains ont illustré la nécessité de renforcer la coopération juridique interafricaine.
Ce sommet a ainsi ouvert la voie à une collaboration accrue entre les institutions judiciaires africaines, afin de préserver la constitutionnalité comme pierre angulaire du développement durable et de la démocratie sur le continent.
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