Déterminé à dénoncer l’agression rwandaise et les atrocités subies par les civils congolais, le Président Félix Tshisekedi est arrivé en Allemagne pour participer à la 61ᵉ Conférence de Munich sur la sécurité. Ce rendez-vous est crucial pour le chef de l’État congolais, qui plaidera en faveur d’une intervention internationale renforcée afin de restaurer la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo. En outre, il abordera des sujets essentiels tels que la coopération internationale, l’accès aux métaux critiques et la transition énergétique, tout en menant des rencontres bilatérales de haut niveau.
Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, est arrivé jeudi 13 février en Allemagne pour participer à la 61ᵉ Conférence de Munich sur la sécurité, qui se tiendra du 14 au 16 février. Cette présence marque une nouvelle étape dans sa détermination à dénoncer, sur toutes les tribunes internationales, l’agression persistante du Rwanda et les atrocités commises contre les populations civiles congolaises.
La Conférence de Munich sur la sécurité est un rendez-vous annuel de premier plan, réunissant des chefs d’État, des ministres, ainsi que des dirigeants d’organisations internationales et non gouvernementales. Elle aborde les enjeux stratégiques et géopolitiques majeurs du monde actuel. Cette année, la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, exacerbée par l’offensive conjointe de l’armée rwandaise et des terroristes du M23 sur Goma, suscite une inquiétude croissante au sein de la communauté internationale.
Face à cette crise, le Président Tshisekedi entend présenter, avec force et conviction, la réalité du conflit qui ravage l’Est de son pays. Il plaidera pour une implication accrue de la communauté internationale dans la résolution de cette tragédie humaine et la pacification de la région des Grands Lacs. Il est temps que le monde prenne conscience de l’ampleur des souffrances endurées par le peuple congolais et agisse en conséquence pour mettre fin à cette agression injuste.
Au-delà de la question sécuritaire, le Président de la République abordera des sujets cruciaux pour l’avenir de la RDC et du continent africain, tels que la coopération internationale, l’accès aux métaux critiques et la transition énergétique. Ces thématiques revêtent une importance stratégique pour le développement durable et la stabilité de la région.
En marge de ce grand forum sur la sécurité, le Chef de l’État prévoit également des rencontres bilatérales de haut niveau avec plusieurs de ses homologues présents à Munich. Ces échanges seront l’occasion de renforcer les partenariats existants et de nouer de nouvelles alliances en faveur de la paix et du progrès.
Pour rappel, la MSC représente le forum informel le plus important au monde consacré aux questions de politique de sécurité. C’est aussi la plus grande conférence de ce type. Des chefs d’État, des ministres, des décideurs, des spécialistes du monde de la recherche et de l’économie ainsi que des ONG y discutent des défis à relever en matière de politique étrangère et de sécurité. La MSC vise à promouvoir la confiance et à contribuer à la résolution pacifique de conflits. Pour ce faire, elle stimulerait le dialogue là où il ne pourrait pas avoir lieu autrement, en permettant aux responsables d’échanger de manière informelle. La conférence vise à proposer une plateforme pour des idées, de nouvelles approches et des initiatives. À cet effet, plus de « 450 décideurs de haut niveau ainsi que des leaders d’opinion du monde entier » se rendent chaque année à Munich. Ce faisant, la MSC prône une conception globale de la sécurité, qui comporte par ailleurs une dimension économique, écologique et humaine.
Initiée en 1963 à Munich, cette conférence était initialement une réunion entre l’Allemagne et ses alliés de l’Otan, dans un contexte de Guerre froide. Elle s’est ensuite élargie pour inclure des participants d’Europe centrale et orientale, ainsi que de la Fédération de Russie. Actuellement, la Conférence accueille aussi des délégués de Chine, du Brésil, de l’Inde et d’autres. Avec 70 représentants, les nations du « Sud global » sont particulièrement bien représentées.
Infos27