Aubin Minaku, vice-président du Parti du peuple pour la reconstruction (PPRD), et Ramazani Shadary, secrétaire permanent, sont convoqués par la justice militaire pour être entendus lundi 10 mars à l’auditorat militaire supérieur de la Gombe. Ces deux hauts cadres, proches collaborateurs de l’ex-chef de l’État Joseph Kabila – initiateur et président du PPRD – sont appelés à « éclairer la justice » sur des éléments qui restent à clarifier.
Selon les invitations judiciaires consultées par infos27.cd, cette convocation intervient dans un contexte politique tendu, marqué par de vives tensions sécuritaires dans l’est du pays. Dans cette région, secouée par la guerre d’agression par le Rwanda sous couvert de l’AFC/M23, le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, n’a arrêté de pointer du doigt son précédent, Joseph Kabila, pour son soutien à l’AFC/M23. Dans ce climat, la récente sortie médiatique de Joseph Kabila a ravivé les débats sur le rôle de son ancien entourage dans les affaires politiques et sécuritaires de la République démocratique du Congo.
Lors d’une réunion filmée à Kinshasa, les dirigeants du PPRD avaient déjà marqué leur « comeback » sur la scène politique. Aubin Minaku, s’exprimait lors de cette rencontre, avait déclaré : « Le Chef a dit qu’il fallait être prêt à tout. Quand le Chef dit qu’il faut être prêt à tout, chacun de nous, un PPRD pur sang, comprend que le temps du silence et des actions clandestines est révolu ; c’est désormais le temps des actions ouvertes. Je m’assume, ça dit tout. »
La convocation de Ramazani Shadary, déjà entendue récemment au ministère de l’Intérieur, vient renforcer l’idée que les autorités judiciaires cherchent à lever le voile sur des agissements susceptibles de nuire à la stabilité de l’État. Les regards restent rivés sur ces auditions qui promettent de révéler des éclaircissements majeurs sur les coulisses d’une guerre décriée par tous les Congolais.
Infos27