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20 avril, 2025 - 11:27:50
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Retrait du M23 de Walikale : les FARDC restent vigilantes

À mesure que l’étau diplomatique se resserre autour du Rwanda, frappé par une série de sanctions internationales en cascade, la République démocratique du Congo avance ses pions avec méthode et détermination sur le front de la paix. En s’érigeant en acteur central des négociations régionales, et en multipliant les alliances stratégiques – du Qatar aux États-Unis, de Luanda à Nairobi – Kinshasa redéfinit les contours du rapport de force. Le retrait annoncé du M23 de Walikale, dans le Nord-Kivu, acte majeur de la déclaration tripartite de Doha, traduit les premiers effets tangibles de cette dynamique offensive sur le plan diplomatique. Mais si l’heure est à l’accalmie, elle n’est pas au relâchement : les FARDC, en position d’observation stratégique, rappellent qu’elles restent sur le qui-vive, prêtes à intervenir face à toute menace. La paix se construit pas à pas, mais sans naïveté, dans un environnement où chaque engagement doit être pesé, vérifié, et surtout respecté.

Il y a, dans les réponses du conflit qui déchire l’Est de la République démocratique du Congo, des moments qui cristallisent à la fois l’espoir et l’incertitude. Le retrait annoncé du M23 et de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) de la localité de Walikale, dans la province meurtrie du Nord-Kivu, en est un. Officiellement acté le 22 mars par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ce geste constitue une mise en œuvre tangible de la déclaration conjointe du 18 mars 2025, fruit d’un dialogue tripartite inédit entre Kinshasa, Kigali et Doha.

Sous les auspices de l’Émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, du Président Félix Tshisekedi, et de son homologue rwandais Paul Kagame, un nouveau souffle diplomatique semble avoir franchi les montagnes de l’Est congolais. L’appel à la désescalade lancé depuis Doha résonne comme une tentative de tourner une page douloureuse.

À l’annonce d’un retrait, les FARDC opposent une posture lucide : celle d’une vigilance ferme, d’une défense en alerte, d’un refus de l’illusion sans garantie. Pas question de se laisser berner par des réponses tactiques ou des manœuvres dilatoires. La paix ne saurait être une façade, elle doit se construire par des actes sincères, contrôlables et durables.

En renonçant provisoirement à toute offensive, les forces régulières congolaises manifestent une maturité stratégique et un sens élevé de la responsabilité, en cohérence avec les processus de Luanda, de Nairobi, et les négociations en cours à Doha et à Washington. Leur appel à la retenue, lancé aux groupes d’autodéfense congolais, traduit une volonté de mettre fin à l’engrenage des violences.

Toutefois, la République ne baisse pas la garde. À Walikale comme ailleurs, le respect du cessez-le-feu n’est pas un chèque en blanc. En cas de menace sur les populations civiles, leurs biens ou l’intégrité du territoire national, l’armée conserve le droit et le devoir d’agir.

Ce tournant, aussi fragile soit-il, pourrait ouvrir un couloir diplomatique inédit vers une désescalade durable. Il appartient désormais à toutes les parties de faire preuve d’honnêteté dans l’action et de constance dans l’engagement. Car si Walikale se retire de la carte des affrontements, Goma et Bukavu restent en attente…

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