En recevant symboliquement, jeudi 5 juin, le premier exemplaire du nouveau passeport biométrique congolais, le président Félix Tshisekedi a donné le ton d’une ambition assumée : celle d’une République démocratique du Congo tournée vers l’avenir, décidée à garantir à ses citoyens des documents d’identité dignes des standards internationaux. Cette avancée technologique majeure, fruit d’un partenariat stratégique avec le groupe allemand DERMALOG, marque une rupture salutaire avec des pratiques administratives dépassées et place la RDC sur la voie d’une souveraineté numérique effective. C’est un geste concret vers une administration moderne, sécurisée et au service du citoyen.
Dans les locaux de l’Institut national des arts à Kasa-Vubu, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a reçu, jeudi 5 juin, son nouveau passeport biométrique sécurisé. Un geste symbolique marquant le lancement officiel de ce document de voyage de dernière génération, aux côtés de Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État aux Affaires étrangères.
La RDC fait ainsi un pas de plus vers la modernisation de ses services administratifs et la sécurisation de l’identité de ses citoyens. Le nouveau passeport biométrique, présenté comme l’un des plus sûrs au monde, répond aux standards de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et intègre les dernières technologies en matière de sécurité : puce RFID sans contact, page de données en polycarbonate, hologrammes, impressions UV et filigranes complexes.
Fruit d’un partenariat technique avec l’entreprise allemande DERMALOG, spécialisée dans la biométrie, le projet se veut une réponse aux défis de fraude documentaire et une garantie de souveraineté numérique. « Le lancement du nouveau passeport n’est pas une décision impulsive mais une démarche anticipée en réponse à l’évolution des normes internationales, garantissant ainsi la libre circulation de nos citoyens, tout en leur offrant une sécurité maximale pour leurs données personnelles », a souligné la ministre d’État aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.
Le dispositif mis en place par DERMALOG couvre l’ensemble du processus de délivrance : du pré-enregistrement en ligne à la saisie des données biométriques, jusqu’à la production centralisée du passeport. Au total, 100 stations fixes et mobiles ont été déployées à travers le pays, ainsi que 50 unités mobiles dans les ambassades et consulats. Toutes sont dotées de scanners d’empreintes digitales et d’iris, de caméras de reconnaissance faciale, de scanners de documents et de tablettes de signature. La capacité de production atteint 2 400 passeports par jour, selon les chiffres communiqués.
« Nous sommes fiers d’avoir accompagné ce projet en tant que partenaire. Notre solution soutient la souveraineté numérique du pays et offre une sécurité et une efficacité maximales », a déclaré Günther Mull, directeur général de DERMALOG, présent lors de la cérémonie.
Ce nouveau document de voyage, longtemps attendu, entend répondre aux aspirations des Congolais à une identité numérique fiable, tout en facilitant leur mobilité à l’international. Il marque également une rupture avec les anciennes pratiques administratives, jugées lentes, opaques et vulnérables aux fraudes.
Avec ce lancement, le gouvernement congolais affirme sa volonté de moderniser l’administration publique et de garantir à ses citoyens des services conformes aux standards internationaux, dans un contexte régional où la circulation des personnes est un enjeu croissant de sécurité et d’intégration.
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