La province du Haut-Katanga fait face à une épidémie de choléra qui a déjà fait 5 480 malades et 77 morts entre janvier et mai 2025, selon les chiffres communiqués vendredi 6 juin par l’Agence Congolaise de Presse (ACP).
Lubumbashi, capitale économique de la province, est particulièrement touchée. Le ministre provincial de la Santé, Dr Joseph Nsambi, a identifié la zone de santé de Kisanga comme l’épicentre de l’épidémie, avec 1 275 cas et 27 décès enregistrés. La commune voisine de Katuba est également fortement affectée, avec 909 cas et 12 décès.
Le ministre a souligné plusieurs causes principales favorisant la propagation du choléra, notamment la mauvaise qualité de l’eau potable, la promiscuité dans les quartiers populaires et l’insalubrité générée par une gestion insuffisante des déchets. Ces facteurs, selon lui, créent un terrain propice à la contamination rapide de la population.
Malgré cette situation préoccupante, certaines améliorations sont à noter. À Kenya, une commune de Lubumbashi, le nombre de cas est passé de près de 180 à moins de 10 en l’espace de trois semaines, signe que les mesures de prévention commencent à porter leurs fruits.
Dr Nsambi a appelé les habitants à redoubler de vigilance en respectant scrupuleusement les règles d’hygiène, notamment le lavage régulier des mains, l’utilisation d’eau potable et la protection des aliments, afin d’éviter une résurgence de l’épidémie.
Le Haut-Katanga reste une des provinces congolaises les plus fréquemment touchées par le choléra, avec Lubumbashi qui constitue un foyer récurrent. Cette situation illustre les défis sanitaires persistants auxquels est confrontée la RDC, où la combinaison de facteurs environnementaux et infrastructurels nourrit la résurgence de maladies à potentiel épidémique.
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