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Kinshasa
10 novembre, 2025 - 13:43:48
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Fin de partie pour l’AFC/M23 : la RDC et le Rwanda avancent vers un accord décisif à Washington

Le compte à rebours est lancé pour l’AFC/M23 et ses commanditaires. Mardi 17 juin 2025, à Washington, les équipes techniques de la RDC et du Rwanda ont paraphé un accord préliminaire sous la médiation des États-Unis et l’observation du Qatar. Ce texte, qui engage les deux parties sur des points cruciaux tels que l’intégrité territoriale, la cessation des hostilités, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés, sera officiellement signé le 27 juin par les ministres des Affaires étrangères des deux pays. Il scelle l’échec de toutes les manœuvres qui visaient à faire échouer ce processus. Pour Kinshasa, c’est une victoire diplomatique décisive. Pour Corneille Nangaa et ses hommes, réduits au rôle de pantins, le piège se referme. Et pour tous ceux qui ont œuvré dans l’ombre contre la paix, l’heure est à l’amertume. Félix Tshisekedi confirme sa détermination à en finir durablement avec la guerre dans l’Est.

Un vent d’espoir souffle sur l’Est de la République démocratique du Congo. Pour la première fois depuis des années, tous les signaux convergent vers une sortie durable de crise. Mardi 17 juin 2025, les équipes techniques de la RDC et du Rwanda ont paraphé à Washington un accord préliminaire sous l’égide des États-Unis et avec l’accompagnement du Qatar. C’est une avancée majeure qui marque, selon plusieurs observateurs, le début de la fin pour l’aventure armée de l’AFC/M23. Et leurs parrains, tapis dans l’ombre, en prennent la pleine mesure.

Une dynamique enclenchée, une paix envisagée

L’accord, qui sera officiellement signé le 27 juin prochain par les ministres des Affaires étrangères des deux pays en présence du secrétaire d’État américain Marco Rubio, jette les bases d’un processus de pacification intégrale de la région. Il s’appuie sur la Déclaration de principes du 25 avril dernier et inclut des engagements forts : respect de l’intégrité territoriale, cessation des hostilités, désengagement et désarmement des groupes armés non étatiques, retour sécurisé des déplacés et réfugiés, intégration conditionnelle, mécanisme conjoint de sécurité, et perspective d’intégration économique régionale.

Autrement dit, c’est tout le socle sur lequel reposait l’existence du mouvement armé M23/AFC qui se délite méthodiquement. L’étau se resserre autour des hommes de Corneille Nangaa, qui n’étaient que l’instrument d’une stratégie bien connue. Cette perspective n’a d’ailleurs pas échappé à ceux qui, dans les salons feutrés ou les réseaux parallèles, ont tout tenté pour saboter ce processus diplomatique : ils doivent aujourd’hui se rendre à l’évidence.

Félix Tshisekedi assume sa vision jusqu’au bout

Porté par une volonté politique sans ambiguïté, le président Félix Tshisekedi affiche une détermination totale à solder durablement la guerre à l’Est. Sa constance et sa méthode ont fini par imposer une approche diplomatique rigoureuse, avec l’appui stratégique des partenaires extérieurs.

Washington, qui a joué un rôle central dans ce rapprochement, salue un dialogue « constructif » et « prometteur » entre les parties. Le Qatar, de son côté, a veillé à l’alignement des initiatives régionales pour éviter les duplications ou les interférences nuisibles. Un sommet des chefs d’État est désormais en vue pour consolider ces engagements.

Une humiliation annoncée pour les fauteurs de guerre

Pour les seigneurs de guerre et les idéologues de la partition, le compte à rebours est lancé. Les jours sont comptés. L’accord de Washington ne se limite pas à une déclaration de bonnes intentions : il inaugure une nouvelle architecture sécuritaire, dans laquelle il n’y a plus de place pour les groupes armés instrumentalisés.

Le texte prévoit également une intégration conditionnelle des ex-combattants dans les dispositifs de sécurité nationale, loin des schémas de copinage armé du passé. C’est une leçon politique et militaire adressée à ceux qui, comme Nangaa et ses parrains, espéraient capitaliser sur la guerre pour s’imposer.

L’heure du basculement

L’histoire retiendra que c’est dans un contexte complexe, marqué par les ambitions croisées et les blessures profondes, qu’un cap décisif a été franchi. L’État congolais, sous la conduite de Félix Tshisekedi, prouve qu’il est capable d’imposer un agenda de paix sans renoncer à sa souveraineté. Le paraphe du 17 juin n’est pas une fin, mais le début d’un retournement : celui d’un conflit qui, après avoir fait tant de victimes, peut enfin s’achever par un accord de paix… et non de dupes.

Le 27 juin à Washington, l’histoire pourrait donc s’écrire avec gravité et clarté : celle d’un basculement irréversible vers la paix.

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