Le procès de Charles Onana, journaliste d’investigation et écrivain, actuellement jugé à Paris, suscite une vague de soutien massive à Kinshasa, où des citoyens congolais voient dans cette affaire une tentative de museler la vérité sur les crimes commis sous le régime du président rwandais Paul Kagame. Pour Freddy Mulumba, figure influente de l’éveil de la conscience collective en RDC, ce procès ne se limite pas à Onana, mais représente une attaque contre la République démocratique du Congo elle-même. Selon lui, l’objectif de ce procès est clair : faire taire Onana et disqualifier ses recherches académiques, scientifiques et journalistiques qui mettent en lumière le génocide et les souffrances subies par le peuple congolais.
Les manifestations à Kinshasa témoignent de cette solidarité à l’instar de celle qui a rassemblé lors de l’entame de ce procès, des Congolais, issus de divers milieux, qui ont convergé vers la Place des Évolués pour exprimer leur désapprobation à l’égard de cette procédure judiciaire, qualifiée par certains comme une manœuvre visant à étouffer les révélations sur le régime de Kagame. La position ferme de Mulumba renforce l’idée que la bataille menée par Onana est cruciale pour la mémoire collective du Congo, en ce qu’elle exhume des vérités longtemps passées sous silence.
La portée du travail d’Onana, matérialisée par ses ouvrages sur les atrocités dans la région des Grands Lacs, dépasse les frontières de la RDC et vise à mobiliser l’intelligence collective contre les tentatives de réécrire l’histoire. Freddy Mulumba souligne que l’incapacité des critiques occidentaux à démolir ses thèses sur le plan intellectuel et académique a poussé certains à utiliser des armes judiciaires pour essayer de le réduire au silence.
Pour lui, le procès initié contre Onana constitue une bataille non seulement pour l’honneur d’un homme, mais pour la vérité et la justice, dans un contexte où des millions de vies congolaises ont été sacrifiées dans l’indifférence internationale.
Alors que l’incertitude plane quant à l’issue de ce procès, l’opinion publique congolaise continue de douter de l’impartialité des systèmes judiciaires occidentaux, souvent accusés de servir des intérêts géopolitiques.
Cependant, le soutien indéfectible du peuple congolais montre qu’au-delà du verdict qui sera rendu, la lutte pour la reconnaissance des souffrances du Congo et pour la vérité continuera. Charles Onana, même s’il est visé, symbolise aujourd’hui un combat bien plus grand : celui de tout un peuple pour sa dignité et sa mémoire.
D’autres actions de solidarité sont déjà prévues dans le pays, renforçant ainsi cette mobilisation nationale contre ce que beaucoup perçoivent comme une injustice visant à protéger un régime responsable de dévastations dans la région des Grands Lacs.
Pour Mulumba et les nombreux partisans d’Onana, ce procès est loin d’être une affaire isolée ; c’est le symbole d’une lutte pour la vérité, que ni le pouvoir judiciaire ni les manœuvres politiques ne pourront étouffer.
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