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12 novembre, 2025 - 01:48:37
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Sud-Kivu : 17 civils exécutés par la coalition RDF/M23 à Munzinzi, une barbarie de plus

Combien de morts faudra-t-il encore pour que cesse cette entreprise méthodique d’anéantissement ? Une fois de plus, le sang des innocents a coulé à Munzinzi, au Sud-Kivu, où dix-sept civils sans défense ont été exécutés par la coalition RDF/M23, bras armé de l’agression rwandaise en République démocratique du Congo. Cette tuerie de plus, dénoncée avec fermeté par les FARDC, s’inscrit dans un schéma de terreur systématique qui ne dit pas son nom. Un pogrom de trop, mais qui, comme tant d’autres avant lui, risque de s’enfoncer dans l’oubli, faute de volonté politique à l’échelle internationale. Car derrière ces crimes à répétition se cache un projet cynique : imposer, par la peur, le silence et la soumission, l’autorité de Kigali sur une portion du territoire congolais, avec la complicité armée de ses supplétifs du M23. Il ne s’agit plus d’une rébellion : il s’agit d’une occupation déguisée, entretenue par les pillages, les viols, les enrôlements forcés et l’assassinat pur et simple de ceux qui refusent de se soumettre. Ce n’est pas une guerre, c’est un système de domination barbare. Ce drame de Munzinzi n’est pas un fait divers. Il est la preuve, une de plus, que les populations congolaises paient de leur vie l’indifférence d’un monde qui tolère encore qu’un État voisin puisse, en toute impunité, nourrir la guerre et tuer des civils sur un territoire étranger. C’est au nom de cette vérité qu’il faut écrire, dénoncer, documenter — pour que justice advienne, un jour. Car le silence n’est plus une option. Il est désormais complice.

Une fois de plus, la terreur s’est abattue sur les populations civiles du Sud-Kivu. Dans un communiqué publié dimanche 23 juin, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dénoncent l’exécution sommaire de 17 civils par la coalition RDF/AFC/M23, survenue la veille, dimanche 22 juin, aux environs de 18h30 dans le village de Munzinzi, en chefferie de Ngweshe, territoire de Walungu.

Ce nouveau massacre, perpétré par les forces rwandaises et leurs supplétifs du M23, marque une nouvelle escalade dans les violences infligées aux habitants des zones sous occupation. D’après les FARDC, les victimes, toutes des civils, ont été froidement abattues après avoir été accusées de collaborer avec les forces loyalistes congolaises et les combattants wazalendo — une manière de justifier l’injustifiable après une série de revers militaires enregistrés par la coalition RDF/M23 dans la région.
Plusieurs maisons ont été incendiées, plongeant le village dans une panique généralisée. « La population civile terrorisée a été obligée de se réfugier dans les positions militaires les plus proches », indique le communiqué signé par le général-major Ekengé Bomusa Efomi Sylvain, porte-parole de l’état-major général des FARDC.

Une entreprise criminelle systématique

Depuis le début de l’agression rwandaise à travers le M23, les exactions contre les civils congolais dans les territoires sous occupation se suivent et se ressemblent, dessinant les contours d’une politique de terreur. Pillages, viols, enrôlements forcés, déplacements massifs, exécutions sommaires : les témoignages affluent depuis des mois, sans que la communauté internationale ne réagisse à la hauteur du drame.
« Les Forces armées de la République démocratique du Congo condamnent ce énième pogrom », conclut le communiqué, appelant la population à la vigilance.

Ce nouvel acte de barbarie illustre de manière dramatique le calvaire enduré par les Congolais dans les zones passées sous contrôle de l’armée rwandaise et de ses supplétifs. Dans une guerre de prédation marquée par les complicités régionales et les silences diplomatiques, la population paie le prix fort — trop souvent dans l’indifférence.

Infos27

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