Le contrôle des diamants congolais reste fragile malgré les efforts de l’État. À l’issue d’un atelier de renforcement des capacités sur le processus de Kimberley, la société civile recommande un déploiement effectif du Service d’assistance et d’encadrement des exploitants miniers artisanaux et à petite échelle (Saemape) sur tous les sites. L’objectif : sécuriser la traçabilité de la production artisanale du puits à l’exportation.
Une recommandation claire a été formulée au gouvernement de la République démocratique du Congo : renforcer le contrôle dans l’ensemble des sites d’exploitation de diamant. Cette demande émane de la société civile, qui suit de près le processus de Kimberley, mécanisme international de certification visant à prévenir le commerce de diamants dits « de conflit ».
« Malgré les efforts déployés par le gouvernement dans la mise en œuvre des contrôles internes, plusieurs défis demeurent, notamment la traçabilité de la production artisanale des diamants, du puits à l’exportation », indique la déclaration lue à l’issue de l’atelier organisé les 29 et 30 août à Kinshasa. Le texte pointe en particulier le déploiement encore insuffisant du Service d’assistance et d’encadrement des exploitants miniers artisanaux et à petite échelle (Saemape).
Pour les participants à l’atelier, la sécurisation de la filière diamantifère passe par une présence effective du Saemape dans tous les sites. Ils soulignent que sans ce renforcement, le risque de fraudes et de pertes de traçabilité reste élevé, compromettant la crédibilité de la RDC sur le marché international.
La société civile appelle donc à une action rapide et coordonnée du gouvernement, afin que le pays honore ses engagements dans le cadre du processus de Kimberley et protège les revenus tirés de cette ressource stratégique.
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