90.21 F
Kinshasa
24 novembre, 2025 - 15:46:27
Image default
La uneÉditoFlash Infos

Quand l’armée répond par la vérité [Édito]

Le temps des insinuations et des rumeurs corrosives devait trouver un terme. Dans un pays où la guerre hybride se joue aussi sur les écrans de téléphone, chaque silence devient un vide exploité par les faussaires de l’information. L’armée congolaise l’a compris : pour protéger la cohésion nationale, il fallait opposer des faits nets au vacarme des spéculations. En confirmant publiquement l’interpellation de plusieurs officiers généraux, le général-major Sylvain Ekenge a choisi la clarté, brisant la mécanique de panique qui se déployait depuis des jours.

Ce geste n’est pas seulement une communication : c’est un acte d’autorité. Car les accusations d’exécutions sommaires, de détentions clandestines ou de « disparitions » relayées à grande vitesse ne relevaient pas de l’inquiétude citoyenne, mais d’une stratégie de manipulation destinée à miner l’assise morale des FARDC à un moment critique. En assumant la véracité des interpellations et en rappelant leur fondement légal, le haut commandement a replacé le débat là où il doit se trouver : dans le champ du droit, pas des fantasmes.

La présence, à ses côtés, du président de la Commission nationale des droits de l’homme, Paul Nsapu Mukulu, renforce cette démarche. Sa visite dans les lieux de détention, ses constats précis, son assurance que les officiers sont « vivants, en bonne santé », assignés à résidence dans des conditions conformes à la loi, démontent méthodiquement l’édifice mensonger bâti par les semeurs de trouble. Cette transparence, presque rare dans la région, honore la République. Elle montre que la RDC avance, même dans la tourmente, vers une culture de responsabilité institutionnelle.

Reste une vérité essentielle : la rumeur est devenue une arme. Elle ne s’attaque pas aux individus, mais à la confiance collective, ce socle invisible qui permet à une nation en guerre d’avancer debout. Ce que l’armée a fait, en exposant les faits, relève d’une défense légitime face à une offensive informationnelle qui ne dit pas son nom. Car affaiblir les FARDC, c’est fissurer l’État ; fissurer l’État, c’est offrir un boulevard aux forces qui veulent disloquer le pays.

Désormais, la justice doit suivre son cours, sereinement, publiquement. Et l’opinion doit rester vigilante : ne pas confondre émotion et manipulation, ne pas offrir aux incendiaires la caisse de résonance qu’ils recherchent. La RDC a commencé à opposer la vérité au poison de la rumeur. Elle doit continuer, avec constance, lucidité et courage. Parce qu’une nation ne se défend pas seulement par les armes, mais aussi par la clarté de ses institutions et la maturité de son peuple.

Infos27

ça peut vous intéresser

Laisser un Commentaire

Infos27.CD utilise des cookies pour améliorer votre expérience utilisateur. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En Savoir Plus