Les agents de Congo Airways se sont mobilisés dans les rues de Kinshasa exprimant leurs frustrations à travers quatre revendications essentielles : la reprise des activités de la compagnie, l’acquisition de moteurs pour l’A320, le paiement de 14 mois d’arriérés de salaire et la démission immédiate du Directeur Général, Lueya Dubier José. Cette manifestation a conduit les employés au cabinet du ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba, où ils ont remis un mémorandum détaillant leurs attentes. Malgré une promesse d’audit de gestion en 48 heures, la détermination des manifestants a persisté, révélant un climat de mécontentement croissant face à une situation marquée par des accusations de malversations financières et des retards de paiement.
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Les agents de Congo Airways se sont mobilisés avec détermination dans les rues de Kinshasa, le mercredi 2 octobre, exprimant avec force leurs revendications à travers quatre points cruciaux : la reprise des activités de la compagnie, l’acquisition de moteurs pour l’A320, le paiement de 14 mois d’arriérés de salaire, et la démission immédiate du Directeur Général, Lueya Dubier José. Ce mouvement de contestation s’inscrit dans un contexte de profonde insatisfaction, où les employés, confrontés à des conditions de travail précaires et à un climat d’incertitude, exigent des réponses concrètes de la direction générale.
La marche a conduit les agents jusqu’au cabinet du ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba. Ce dernier, conscient de l’importance des revendications, a accueilli un mémorandum détaillant les attentes des manifestants. Agissant rapidement, il a sollicité l’Inspection générale des Finances (IGF) pour obtenir le rapport d’audit de gestion de Congo Airways. Les employés estiment que ce rapport mettrait en lumière des irrégularités graves au sein du comité de gestion, ce qui justifierait leur demande de démission du Directeur Général.
Pour apaiser les tensions, Mutamba a rassuré les manifestants en promettant que l’IGF transmettrait le rapport dans un délai de 48 heures. Cependant, l’enthousiasme suscité par cette promesse n’a pas suffi à éteindre la flamme de la contestation. Les agents, déterminés, ont poursuivi leur mouvement, se dirigeant vers le siège du Conseil d’administration. Surpris par l’arrivée des manifestants en pleine réunion, les membres du Conseil ont dû gérer une situation délicate. Pour éviter une confrontation avec les agents, le Directeur Général incriminé a été discrètement extrait de l’arrière du bâtiment 1133, témoignant d’un climat de tension palpable et d’un malaise au sein de la direction.
La situation actuelle de la compagnie, est marquée par des retards de paiement et un manque de ressources essentielles. Ce qui nécessite une attention immédiate de la part des dirigeants. Le mécontentement des agents n’est pas simplement une question de salaire impayé ; il s’agit d’un appel à une gestion plus transparente et responsable, qui prenne en compte les besoins et les attentes des employés.
Congo Airways, la compagnie nationale d’aviation de la République Démocratique du Congo, traverse une crise profonde qui pourrait sceller son destin, après de multiples dénonciations et accusations de malversations, longtemps passées sous silence.
Dans une correspondance interne datée du 12 septembre 2024, Jean-Bertrand Ewanga, président du Conseil d’administration, a alerté sur la disparition de 1,41 million de dollars américains, somme destinée à la location d’un Airbus 320-200 pour relancer les activités de la compagnie. Deux mois après le virement des fonds, aucun avion n’a été réceptionné, laissant planer de sérieux doutes sur l’utilisation de cet argent par la direction générale et compromettant ainsi l’avenir de la compagnie nationale.
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