La Première ministre Judith Suminwa Tuluka, arrivée lundi 11 novembre à Bakou (Azerbaïdjan), va porter la voix puissante de la République démocratique du Congo, gardienne du “deuxième poumon climatique” mondial, lors de la COP29. Dans un contexte d’urgence climatique, la cheffe du gouvernement congolais va défendre l’apport stratégique de son pays, doté de ressources naturelles essentielles pour la transition énergétique, et appeler à une solidarité internationale accumulée pour protéger et valoriser ses écosystèmes uniques.
La Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, est arrivée lundi 11 novembre à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, pour prendre part à la 29e Conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29). ). À sa descente d’avion, elle a été chaleureusement accueillie par Farid Gayibov, ministre de la Jeunesse et des Sports de la République d’Azerbaïdjan, Eve Bazaïba, ministre de l’Environnement de la RDC, et Ivan Vangu Ngimbi, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC auprès de la Fédération de Russie, de l’Azerbaïdjan, et de la Géorgie.
En représentant le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à cet événement mondial, la Première ministre incarne la voix de la RDC dans la lutte contre le réchauffement climatique, au moment où la communauté internationale intensifie les actions pour contenir la crise environnemental. La COP29, organisée par les Nations Unies, vise à “stimuler l’action internationale pour limiter le changement climatique et à engager la transition énergétique”, selon un communiqué officiel.
Un rôle clé pour le “deuxième poumon climatique” mondial
Judith Suminwa Tuluka s’apprête à défendre les intérêts d’un pays souvent décrit comme le “deuxième poumon climatique” de la planète, après l’Amazonie. En effet, la RDC, avec ses vastes forêts tropicales humides et ses richesses tourbières, détient un rôle central dans la régulation climatique mondiale en absorbant d’énormes quantités de dioxyde de carbone. Ce statut unique confère au pays une responsabilité particulière, mais aussi des opportunités significatives, alors que la transition énergétique devient un impératif mondial.
À Bakou, le Premier ministre prendra part à des échanges de grande envergure avec des acteurs internationaux, parmi lesquels António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, ainsi que d’autres dirigeants mondiaux engagés dans la lutte contre le changement climatique. Ces rencontres devraient permettre de renforcer les partenariats stratégiques de la RDC, de partager son expérience et ses défis, et de mettre en avant les solutions durables que le pays peut offrir au monde.
La RDC : un acteur majeur de la transition énergétique
Avec ses ressources naturelles exceptionnelles, la RDC se positionne comme un acteur essentiel pour une transition énergétique équitable et durable. En plus de ses immenses réserves d’eau douce et de forêts, le pays dispose de gisements de minéraux stratégiques, tels que le cobalt et le lithium, indispensables pour les technologies d’énergie verte, comme les batteries pour véhicules électriques et le stockage d’énergie. Ces ressources pourraient jouer un rôle fondamental dans l’atténuation des effets du changement climatique tout en offrant des perspectives de développement économique pour le pays.
Judith Suminwa Tuluka arrive à la COP29 avec la volonté de rappeler au monde l’importance de la préservation des forêts congolaises et de leur rôle dans la régulation du climat. La Première ministre souhaite également sensibiliser la communauté internationale sur les défis sécuritaires et socio-économiques que la RDC doit surmonter pour protéger efficacement ses ressources naturelles. Les conflits dans l’Est du pays, exacerbés par des enjeux géopolitiques et économiques, menacent ces écosystèmes cruciaux pour la stabilité climatique mondiale.
Ainsi, la RDC appelle à une coopération plus solide avec les autres nations, notamment pour financer des initiatives de conservation, de restauration des forêts, et pour garantir un développement durable au profit des populations locales. Par cette participation à la COP29, la Première ministre entend rappeler que le succès de la transition énergétique globale repose aussi sur un soutien concret aux nations détentrices des ressources stratégiques pour le climat.
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