Martin Fayulu, figure de proue de l’opposition, a lancé un appel à la nation le lundi 30 décembre, exhortant à mettre fin à la guerre menée par le M23 et les forces étrangères. Dans un discours percutant, il a souligné la nécessité de restaurer la souveraineté nationale et de combattre la corruption qui selon lui, afflige le gouvernement. Le leader de l’Ecidé a plaidé pour une réallocation des ressources publiques et a appelé à des réformes institutionnelles ambitieuses, essentielles pour garantir des élections transparentes et légitimes.
Dans un contexte marqué par des conflits persistants et une gestion des ressources publiques souvent critiquée, l’opposant Martin Fayulu, a, au cours d’un message à la nation, lundi 30 décembre, formulé un appel pour endiguer la guerre menée par le M23 et les forces étrangères. Son message, articulé autour de la nécessité de restaurer la souveraineté nationale et de mettre un terme aux violences qui affectent le pays, résonne avec l’urgence d’un changement de cap pour la République démocratique du Congo.
Fayulu insiste sur l’importance cruciale de mettre fin à la guerre qui ravage les provinces de l’Est. Il déclare : « Il est impératif que nous libérions nos terres des forces étrangères et des groupes armés qui les exploitent. Le peuple congolais mérite de vivre en paix sur son propre territoire. »
A cet effet, l’opposant congolais Martin Fayulu a réitéré son appel aux Pères de l’Église, afin, dit-il, d’œuvrer pour un Congo libre. D’après l’ancien candidat perdant à la dernière élection présidentielle, cet appel n’est donc pas pour satisfaire des ambitions personnelles ou partisanes.
«Je réitère mon appel à nos pères spirituels, pour réunir, dans le cadre du processus de Kinshasa, toutes les parties prenantes autour du thème : Vérité Réconciliation, Cohésion nationale, afin d’œuvrer pour un Congo libre, fort, digne et prospère, et non pour satisfaire des ambitions personnelles ou partisanes», a-t-il fait déclaré.
Il a, dès lors, appelé la SADC, l’Union Africaine et les Nations-Unies à soutenir le processus de Kinshasa, pour faire avancer celui de Luanda.
Un autre axe central de son discours concerne la fin de la prédation des ressources publiques. Pour Fayulu, la réduction du train de vie “excessif” des institutions est une priorité. Il affirme : « Chaque centime économisé doit être réinvesti dans des projets qui profitent directement à la population. » Son appel à la mobilisation des fonds vise à renforcer les capacités de l’armée, garantir la sécurité des citoyens, financer des infrastructures essentielles et améliorer les conditions de vie des Congolais.
Promouvoir un État de Droit
Martin Fayulu évoque également la nécessité de construire un véritable État de droit. Pour lui, cela signifie garantir le respect des droits humains, la justice et l’équité pour tous. « Chaque Congolais doit bénéficier des mêmes droits et protections, peu importe son statut ou son origine », déclare-t-il avant d’insister sur l’importance de préparer des réformes institutionnelles ambitieuses. Cela inclut la révision de la loi électorale et la restructuration de la Commission électorale et de la Cour constitutionnelle. « Un processus électoral juste est la clé pour la légitimité de notre démocratie », souligne-t-il.
En mettant l’accent sur ces réformes, Fayulu appelle à l’unité et à l’action collective pour construire un avenir meilleur pour tous les Congolais.
Dans la foulée, l’opposant a vigoureusement critiqué le régime de Félix Tshisekedi. Sans détour, il a dénoncé la corruption qui, selon lui, caractérise le pouvoir en place. « Hélas, des milliards de dollars sont détournés à travers des projets fictifs et des contrats léonins. Les ressources du peuple sont dilapidées et les faits de corruption sont si répandus que beaucoup ne s’en émeuvent plus », peut-on lire dans son message à la nation.
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