Comme chaque fin d’année, le Président de la République a accordé des grâces présidentielles aux détenus éligibles. Parmi les bénéficiaires de cette mesure figurent les opposants politiques Jean-Marc Kabund et Seth Kikuni, désormais libres.
Respectant une tradition républicaine, le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, a procédé à des remises et commutations de peines pour des personnes condamnées à des peines inférieures à cinq ans. Cette grâce présidentielle permet à plusieurs détenus de retrouver leur liberté dès aujourd’hui.
Parmi les bénéficiaires les plus remarqués figurent Jean-Marc Kabund, ancien président intérimaire du parti présidentiel avant sa chute en disgrâce, et Seth Kikuni, homme d’affaires et ex-candidat à la présidence, désormais proche de Moïse Katumbi, au profit duquel il s’était retiré de la course lors de l’élection présidentielle de 2023.
Jean-Marc Kabund : un retour anticipé à la liberté
Condamné à sept ans de prison, Jean-Marc Kabund a vu sa peine ramenée à deux ans. Il bénéficie donc d’une libération immédiate. Figure controversée, Kabund a marqué la scène politique par ses prises de position tranchées contre le régime en place, qu’il avait pourtant soutenu en tant que l’un de ses principaux ténors au début de son mandat.
Un cadre juridique bien défini
Pour autant, la grâce présidentielle n’efface pas les condamnations judiciaires, comme l’a précisé Maître Prosper Ntetika, avocat au barreau de Kinshasa-Gombe : « La grâce est une mesure administrative qui réduit ou supprime une peine, mais elle ne blanchit pas l’infraction. Seule une amnistie, relevant du Parlement, pourrait offrir une telle réhabilitation. »
Il est également important de noter que les remises de peine ne concernent pas les condamnés pour des crimes graves tels que les violences sexuelles, le détournement de deniers publics, ou encore les atteintes à la sûreté de l’État. Cette distinction vise à préserver un équilibre entre justice et clémence présidentielle.
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