Les enseignants de plusieurs territoires de la province du Nord-Ubangi entament le cinquième jour de leur grève ce vendredi 2 février 2024, décrétée depuis le début de la semaine, soit lundi 29 janvier 2024. Plusieurs établissements de différents territoires, tels que Businga, Yakoma, Mobayi-Mbongo, Bosobolo et ceux de la commune de Molegbe, située à 15 km de Gbadolite, chef-lieu de la province de Nord-Ubangi, ont fermé leurs portes suite à une grève lancée au niveau provincial.
Selon François Kangini, représentant des enseignants du territoire de Businga, ces enseignants réclament le paiement de deux mois de salaire, à savoir décembre 2023 et janvier 2024. Un paiement qui s’effectue habituellement par l’intermédiaire de Caritas Développement/Molegbe. “Nous avons cessé le travail le lundi 29 janvier 2024 pour réclamer notre salaire du mois de décembre 2023, que le gouvernement congolais refuse de payer via notre opérateur de paie, qui est Caritas Développement Molegbe. Avant de reprendre les cours, nous exigeons le paiement de deux mois, celui de décembre 2023 et janvier 2024”, a-t-il déclaré.
Les sources scolaires de la province de Nord-Ubangi indiquent que les cours sont perturbés depuis déjà un mois dans le territoire de Yakoma. Seuls des enseignants volontaires dispensent les cours à leur gré, tandis que d’autres ont préféré rester chez eux.
À Molegbe, l’une des communes du chef-lieu de la province de Nord-Ubangi, le sentiment est le même : aucune activité ne reprendra sans le paiement des salaires de deux mois. Par conséquent, les élèves restent chez eux, sans activité, en attendant que le gouvernement trouve une solution aux problèmes de leurs enseignants pour reprendre les cours.
Il est à noter que ces grèves surviennent au moment crucial des épreuves des examens du premier semestre, conformément au calendrier scolaire. En l’absence d’une réaction urgente du gouvernement congolais, cette grève risque de compromettre le calendrier scolaire de cette année dans cette partie de la République démocratique du Congo.
Jean-Baptiste Leni