Lors d’une interview accordée à la presse ce lundi 25 décembre 2023, depuis le centre Bosolo où la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) continue de divulguer les résultats partiels des élections générales récemment achevées en RDC, le président de cette institution démocratique, Denis Kadima, a réagi à la récente qualification de ces scrutins combinés comme un « gigantesque désordre organisé et planifié » par l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo, lors de son homélie prononcée dans la nuit du 24 au 25 décembre à Kinshasa, à l’occasion de la messe de Noël.
Si le prélat catholique s’est appuyé sur quelques incidents survenus lors de la tenue de ces élections générales pour étayer son argument, la centrale électorale estime que « des perturbations ont eu lieu à certains endroits, mais ce n’est pas avec l’approbation de la CENI. S’il y a eu un désordre organisé, ce n’est pas de notre fait, mais celui d’autres acteurs. Alors que nous nous apprêtions à organiser des élections crédibles et correctes, d’autres élaboraient également leurs propres plans. Il s’agit maintenant de corriger et de tirer des leçons », a souligné le président de la CENI, Denis Kadima.
Cependant, dans les déclarations préliminaires de certaines missions d’observation électorales telles que le Regard Citoyen ou encore le Centre Carter, il a été noté un retard dans l’ouverture de certains bureaux de vote et de dépouillement en raison de l’arrivée tardive du dispositif électronique de vote (DEV) communément appelé machine à voter, ainsi que l’absence de personnel électoral, et plusieurs autres incidents survenus le jour du scrutin. Dans ce contexte, la centrale électorale rapporte qu’elle n’est pas restée indifférente à ces événements. « (…) Nous ne sommes pas à l’origine de ces perturbations. Au contraire, nous avons tout mis en œuvre pour rétablir l’ordre, en faisant appel à la police, et des personnes sont actuellement en détention », a déclaré Denis Kadima.
CK