Les rideaux sont tombés, le vendredi 1er mars 2024 à Kinshasa, sur l’atelier des acteurs de la Société civile qui ont réfléchi sur la gouvernance locale.
L’atelier regroupant plusieurs organisations de la Société civile a connu des échanges et des réflexions sur la gouvernance des provinces en République démocratique du Congo. L’activité est une initiative de l’ONG Icône Institute For Alternatives (ICONIA).
L’objectif de cet atelier était de contribuer à l’amélioration de la gouvernance des provinces, en évaluant la gestion des cycles précédents et en établissant un profil type correspondant à la qualité des gouverneurs et vice-gouverneurs que les provinces méritent, en particulier celle de Kinshasa. Ceci devrait permettre de définir un cahier des charges servant de guide pour le choix des responsables des institutions provinciales.
Au cours de ces échanges, un cahier des charges a été élaboré, lequel devait être déposé au niveau de chaque assemblée provinciale et à la Présidence de la République.
Le directeur exécutif de l’Icône Institute for Alternative, Carbone Béni, s’est expliqué en ces termes : « En tant que Société civile, nous nous sommes réunis pour réfléchir à la manière dont nous pouvons aider nos gouverneurs de provinces à bien travailler. La population congolaise est fatiguée des individus qui cherchent seulement à s’enrichir aux dépens de nos provinces ».
Une déclaration a été lue à la fin de cette session de travail par l’organisation.
« Nous, organisations de la Société civile réunies du 29 février au 1er mars lors de cet atelier, avons réfléchi sur la gouvernance des provinces en République démocratique du Congo. Pour les futurs dirigeants, nous avons établi les constats de notre cahier des charges sur les grands axes suivants : 1. Santé et environnement, 2. Sécurité, 3. Transport, urbanisme et infrastructures, 4. Entrepreneuriat et nouvelles technologies », a déclaré le porte-parole des participants.
Il est recommandé aux députés provinciaux de veiller à ce que le profil de gouverneurs et de leurs vices soient rigoureusement examinés, justifiant d’une expérience dans la gestion de grands projets, tant dans le secteur privé que public. Les gouverneurs de provinces doivent faire preuve de sensibilité et de proximité envers la population, et les impliquer dans la gestion de leur cité.
A l’issue de l’atelier, un participant s’est exprimé en ces termes : « Nous félicitons les équipes d’organisation de l’ICONIA pour le travail accompli lors de cet atelier, qui a permis à la Société civile de se réunir et de mettre en place nos réflexions, afin de fournir aux futurs candidats gouverneurs des directives pour travailler dans l’intérêt de la province et non pour leurs intérêts personnels ».
Avant que JP Lomalisa, un autre participant n’ajoute ce qui suit : « Nous avons travaillé pendant deux jours pour élaborer nos cahiers des charges et mettre à disposition des candidats gouverneurs les stratégies qu’ils doivent adopter pour le développement de notre pays ».
Cet atelier permettra également de recueillir les avis et les attentes des acteurs de la Société civile concernant les responsabilités des dirigeants provinciaux, et de mettre en place une stratégie de plaidoyer pour diffuser le cahier des charges auprès des dirigeants élus et à élire, ainsi qu’auprès des décideurs politiques.
Il importe de noter que cet atelier, qui s’est tenu du 29 février au 1er mars, a rassemblé plus de 100 représentants d’organisations de la Société civile, tant nationales qu’internationales, sur la question de la gouvernance des provinces en RDC.
Franck YENGA