La décision récemment arrêtée par la Banque centrale du Congo, qui consiste à configurer les terminaux de paiement électronique pour utiliser exclusivement le franc congolais, devrait, selon le député national Flory Mapamboli, élu du territoire de Kasongo-Lunda dans la province du Kwango, contribuer à diminuer la demande de dollar américain sur le marché de la République démocratique du Congo. Néanmoins, le député et professeur d’économie Godé Mpoy alerte sur le risque d’une surliquidité renforcée qui pourrait entraîner une dépréciation de la monnaie nationale. À son avis, la dédollarisation de l’économie ne saurait être effectuée par simple décret; elle nécessite plutôt une diversification de la production, assurant ainsi une transition économique solide et durable.
La récente décision de la Banque centrale du Congo qui impose l’utilisation exclusive du franc congolais dans les terminaux de paiement électronique sur le marché génère un vif débat parmi les experts, entre ceux qui y voient une opportunité de renforcer le franc congolais et ceux qui craignent des effets inflationnistes et des perturbations économiques.
Selon le député national Flory Mapamboli, élu du territoire de Kasongo-Lunda dans la province du Kwango, cette mesure présente des avantages certains. Il explique que les terminaux de paiement électronique (TPE), couramment utilisés dans les points de vente comme les supermarchés, boutiques et restaurants, ne doivent pas être confondus avec les distributeurs automatiques de billets (DAB). Alors que les DAB servent au retrait d’espèces, les TPE, qui traitent les paiements par carte bancaire, étaient auparavant configurés en dollars américains. Cette configuration conduisait à deux conversions de devise lors d’un paiement en francs congolais, engendrant des pertes significatives pour le consommateur. Avec la nouvelle mesure, ces pertes de change seront évitées, car les paiements pourront être effectués directement en francs congolais sans conversion préalable, renforçant ainsi la demande pour la monnaie nationale et réduisant la pression sur le taux de change.
D’un autre côté, le député et professeur d’économie Godé Mpoy met en garde contre les risques de surliquidité qui pourrait suivre, aggravant la dépréciation de la monnaie. Il souligne que la dédollarisation ne peut être imposée abruptement par des mesures administratives; elle doit plutôt être le fruit d’une stratégie de diversification économique. Godé Mpoy critique également la limitation à 13% des transactions en devises étrangères, y voyant une tentative maladroite de contenir la vitesse de circulation monétaire, un facteur ayant contribué à des crises économiques passées telles que la révolution Orange.
Pour rappel, la Banque Centrale du Congo (BCC) a récemment intensifié son cadre réglementaire encadrant le secteur des paiements, dans le but de favoriser l’utilisation du Franc congolais (CDF). Ces mesures, destinées à encourager l’adoption de la monnaie nationale pour les transactions relatives à l’acquisition de biens et de services, ciblent principalement les Terminaux de Paiement Électronique (TPE).
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