Dans un contexte marqué par l’agression extérieure et des fractures politiques persistantes, le président Félix Tshisekedi entend concrétiser sa volonté d’union nationale par des actes forts. Un mois après avoir évoqué la nécessité de rassembler les forces vives du pays, il engage une série de consultations politiques d’envergure, confiées à son conseiller spécial en matière de sécurité, le professeur Désiré-Cashmir Eberande Kolongele. Dès le début de semaine, ces consultations s’ouvriront à Kinshasa avec un cadre résolument inclusif : la majorité présidentielle, l’opposition parlementaire et extra-parlementaire, la société civile, les confessions religieuses, les anciens chefs d’État, les candidats malheureux à la présidence, ainsi que des figures émérites de divers secteurs. Il ne s’agira de bâtir les fondations d’une unité nationale renouvelée, en vue de préserver l’intégrité territoriale et de défendre l’idéal d’un Congo fort, uni et indivisible.
Les lignes bougent enfin. Un mois après que le président Félix Tshisekedi a exprimé sa volonté d’ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale, les actes viennent désormais consolider la parole. C’est dans une période de grande tension sécuritaire, alors que l’intégrité du territoire national est gravement menacée, que l’option de la cohésion nationale s’impose comme un impératif républicain. En mandatant, son conseiller spécial en charge des questions de sécurité, le professeur Désiré-Cashmir Eberande Kolongele, le chef de l’État démontre qu’il entend bâtir l’unité sur du solide.
Le chantier est immense, la méthode prudente, mais la volonté ferme. À travers son directeur de cabinet, Espoir Mansamanki, le conseiller spécial en charge des questions de sécurité a levé un coin du voile, samedi 22 mars à Kinshasa, sur les consultations qu’il initie dès le début de semaine. Dans un souci de discrétion stratégique, les grandes lignes ont néanmoins été esquissées : une plateforme ouverte, inclusive, englobant aussi bien la majorité au pouvoir, l’opposition parlementaire et extra-parlementaire, que la société civile, les confessions religieuses, les anciens présidents, chefs de corps, candidats à la magistrature suprême, et des personnalités civiles ayant marqué leur domaine par leur intégrité.
Loin des calculs partisans, ce cadre de concertation ambitionne de raviver la conscience nationale et de rappeler que la République est au-dessus de toute ambition personnelle. « Même Joseph Kabila, Moïse Katumbi seront consultés », a-t-on précisé, soulignant qu’aucun nom n’est tabou, pourvu que l’intérêt supérieur de la nation prévale. Il s’agit, dans cette première phase, non pas de partager des postes, mais de tracer ensemble les contours d’un nouvel esprit républicain, capable de fédérer les forces vives autour d’une ambition commune : faire du Congo un État uni, fort, et inviolable.
Dans cette atmosphère où certains acteurs politiques se crispent déjà dans des postures électoralistes ou clientélistes, la démarche d’Eberande Kolongele vient introduire une respiration. L’homme connaît les rouages du pouvoir, mais aussi les acteurs du théâtre politique congolais. Juriste rigoureux, ministre réformateur, stratégie silencieuse, il incarne ce profil rare d’un homme d’État qui sait écouter, décoder, synthétiser et proposer.
Ce moment de consultations ne sera pas de tout repos, mais il est indispensable. Il ne s’agit plus de savoir qui a raison, mais de savoir ce qui est juste pour le Congo. Et ce qui est juste, c’est d’unir les volontés pour faire face à une guerre imposée, défendre les frontières héritées de la colonisation, et préparer un avenir commun dans la stabilité. Ceux qui répondront présents à l’appel du président Tshisekedi se placeront dans le camp de la République ; ceux qui s’abstiendront d’envoyer un signal aux antipodes de l’unité.
Le temps des divisions doit céder la place à l’heure du rassemblement. Le Congo est en danger. Mais il peut être sauvé, pourvu que ceux qui le servent sachent taire les égos et ouvre la voie du dialogue. C’est dans cette optique que le processus initié par le conseiller spécial Eberande mérite d’être salué, soutenu, et suivi avec attention.
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